Les effets de l’interdiction des prières nocturnes se font sentir dans plusieurs localités de la Haute-Guinée, avec une personne tuée. Le front national pour la défense de la constitution (FNDC), est sorti du silence à cet effet, à travers un communiqué daté de ce jeudi 06 mai 2021, pour dénoncer cette interdiction.
Cette note traduit l’inquiétude de la population guinéenne relative à l’interdiction des prières collectives pendant ces dix derniers jours du ramadan, alors que dans d’autres endroits publics, les mesures barrières ne sont pas respectées.
« Les citoyens comprennent par cette énième interdiction incohérente, la poursuite de l’utilisation de la COVID-19 par Alpha Condé et son gouvernement pour satisfaire leur calendrier politique marqué par le maintien de l’État d’urgence sanitaire ainsi que la restriction de l’espace civique et des libertés publiques. Alors que le gouvernement guinéen à sa tête le dictateur Alpha Condé ne s’est jamais interdit d’organiser des évènements politiques regroupant des milliers de personnes en violation des mesures de l’État d’urgence sanitaire décrété par eux-mêmes, ses complices au sein de l’ANSS se plaisent à empêcher les fidèles musulmans à implorer Dieu durant cette période d’extrême pauvreté et d’injustice sociale », a fustigé la coordination nationale du FNDC.
Le front anti-troisième mandat évoque que ce sentiment de frustration a révolté les citoyens dans de nombreuses localités du pays notamment à Siguiri, Kankan, Nzerekore et Kérouané.
« Ces manifestations pacifiques et légales des citoyens de ces localités ont été réprimées comme d’habitude par les forces de défense et de sécurité à coup de gaz lacrymogènes et de balles réelles faisant un triste bilan d’un mort (par balle) à Kérouané et de plusieurs blessés dans ces localités. La coordination nationale du FNDC s’incline devant la mémoire de la victime et présente ses condoléances à sa famille. Elle condamne cet assassinat de trop et ces violences exercées sur les paisibles citoyens qui ne peuvent plus exercer leur droit de manifester sans être tués par le régime dictatorial », peut-on lire dans ce communiqué.
La coordination nationale invite la population guinéenne à demeurer vigilante face à la pandémie et à s’opposer à l’utilisation de la COVID-19 par le dictateur Alpha Condé et son gouvernement à des fins politiques, ajoutent les membres de la coordination.
Abdoul Condé