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Wednesday 18 September 2024

Guinée/ Mangrove menacée de disparition : « il n’en reste que 250 mille hectares environ » (El hadj Thierno Oumar Diallo).

La mangrove, cet écosystème de l’environnement maritime joue un rôle très important dans la vie terrestre. Cette mangrove est menacée de nos jours par les agissements de l’homme. Si elle n’est pas protégée selon El hadj Thierno Oumar Diallo, ingénieur des forêts, sa dégradation peut avoir de lourdes conséquences sur l’avenir de la terre.

La mangrove guinéenne estimé à 350 mille hectares selon les statistiques de 1965. De nos jours, il n’en reste que 250 mille hectares environ avec une régression annuelle de 450ha soit 4,2%. Une situation favorisée par certaines pratiques humaines. El hadj Thierno Oumar Diallo est ingénieur des forêts.

« La coupe de bois.  L’essentiel du bois de chauffe utilisés au niveau des agglomérations côtières sont issus de la mangrove, c’est le fameux bois n’kinsi. Les producteurs de sel utilisent ce même bois pour chauffer l’eau, évaporer l’eau et récolter le sel. On utilise ce même bois pour fumer le poisson. Les aménagements rizicoles en mangrove coupent la mangrove pour libérer la terre, aménager et planter du riz. Je vais ajouter à tout cela des agglomérations c’est-à-dire l’urbanisation de la côte, la construction des nouvelles villes, tous ceux-ci, sont fait au détriment de la mangrove ». A regretté notre interlocuteur.

Riche, mais fragile, si la mangrove n’est pas protégée, les conséquences peuvent être irréversibles dans le future sur les populations riveraines.

« Le mauvais traitement de la mangrove peut amener des conséquences irréparables et sa dégradation augmente justement l’érosion côtière, la montée des eaux et beaucoup d’autres dommages qui portent de préjudices à la vie en général et en particulier à la vie des populations qui y vivent dans les alentours » a-t-il rappelé.

C’est pourquoi sa mise en valeur doit être traitée avec beaucoup de précaution selon cet ingénieur des forêts.

« Des études approfondies et des plans sérieux d’aménagement de l’écosystème. Et dans cet aménagement-là, il faut faire des études sociales approfondies pour associer et un peu introduire les besoins des populations riveraines, celles qui vivent à l’intérieur. Et les associer aussi aux mesures de protection, aussi la mangrove, il faut la restaurer là où elle est détruite et récupérer les folles acidités par la riziculture, il serait intéressant d’avoir des programmes de reboisement et de protection des zones surtout des vestiaires » a conseillé ce spécialiste.

Milieu de forte productivité biologique, les mangroves guinéennes disposent de plus de 400 espèces animales et végétales dont plusieurs menacées de disparition.

Amara Sylla.

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