La cour de la maison de la presse a abrité une manifestation virtuelle organisée par le collectif de soutien à Amadou Diouldé Diallo (COSADD), ce lundi 03 mai 2021. A ce jour de la journée internationale de la liberté de la presse, ces hommes de médias ont profité faire des dénonciations sur la restriction de cette liberté en Guinée.
En détention depuis plus d’un mois, après son arrestation pour “offense au chef de l’État”, le journaliste Amadou Diouldé Diallo est détenu à la maison centrale de Conakry, en attente du verdict de son jugement. Après plusieurs tentatives d’obtention de sa libération qui sont restées vaines, le collectif qui exige sa libération, a attiré l’attention de l’opinion internationale sur la violation de la loi L002, portant sur la liberté de la presse en Guinée.
“Magistrat, arrêtez de court-circuiter la Loi ! Libérez Amadou Dioulde Diallo ! Plus jamais ça… !”, Ce sont entre autres, des slogans scandés par ces journalistes, au cours de cette manifestation.
« Il est en détention provisoire depuis le 1er mars à la Maison centrale de Conakry en violation totale de la loi L002 qui ne prévoit qu’une amende de 1 à 5 millions Gnf s’il était reconnu coupable. Pire encore, M. Diallo a été arraché à son lit d’hôpital et renvoyé à la prison centrale de Conakry alors que son traitement n’est pas terminé. Nulle part dans ses dispositions, cette loi ne prévoit des peines privatives de liberté pour les délits commis par voie de presse », a dénoncé Sayon Camara, le coordinateur du collectif.
Pour les membres du COSADD, la liberté de la presse est l’oxygène de la démocratie. « Le COSADD regrette la violation répétée de la liberté de la presse en Guinée qui a reculé de 24 points entre 2013 et 2020 en Guinée et dénonce l’incarcération illégale d’Amadou Diouldé Diallo et se dresse contre tout acte allant dans le sens du bâillonnement de la presse en Guinée », ont-ils signalés.
Sirani Diabaté