Depuis plusieurs années, les citoyens riverains de la décharge des ordures de Dar-es-Salam souffrent des odeurs de la fumée qui se dégage de ces immondices. Personne n’est à l’abri de cette odeur qui provoque assez de maladies chez les citoyens de Conakry.
Plusieurs doléances été formulées à l’endroit des autorités guinéennes de délocaliser ce dépotoir vers un autre site hors Conakry afin de préserver la santé de la population. Charles Damba est chef de quartier de Dar-es-salam 2, dans la commune de Ratoma.
<< Aujourd’hui, partout où vous passez pendant la saison sèche c’est la fumée. La fumée qui va vers Matoto , Dixinn, Matam et tout Ratoma presque , ça nous en merde. Pendant la saison de pluie, c’est l’odeurs nauséabondes qui se dégage, nous souffrons franchement. C’est en 2007 qu’on devrait cesser de mettre les ordures ici. Parce que, la banque mondiale avait fait le travail échelonné de 10 ans. Les 10 ans, c’était de 1997 à 2007, le trou qui était là devrait être rempli. Effectivement, les trous étaient remplis mais malheureusement, le gouvernorat continu à amener les ordures ici, 2017 il y a eu un éboulement, 10 personnes ont perdu la vie. On continu toujours à mettre les ordures ici jusqu’à présent cela fait 20 ans. La décharge n’est pas une affaire du quartier. Pour la délocalisation de cette décharge, il faut de gros moyens et les moyens là n’est pas dans le quartier. Il faut aller vers le gouvernement, si le gouvernement n’a pas eu la volonté jusqu’à présent de nous aider, il faut qu’on continue pour toujours. Mamadi Doumbouya est un justicier, nous sommes les auxiliaires du gouvernement. S’il y a un problème dans le quartier à qui nous devons nous adresser, c’est le gouvernement. Mais, si le gouvernement n’écoute pas nous la population, c’est difficile. Donc, je veux qu’il nous aide, nous sommes tous mourants ici. Les ordures là nous jeûnes. Quand tu viens ici, il y a des récupérateurs et ça déscolarise les enfants aussi, parce que quand toi tu donnes 2 milles francs à ton enfant pour aller à l’école, il descend là-bas il gagne 30 milles francs, il ne va plus à l’école. Il y a beaucoup d’élèves qui ont déserté. Ils sont devenus des récupérateurs à la décharge. Et encore cet endroit est devenu un lieu de crimes, ce ne sont pas seulement des jeunes du quartier qui sont là-bas, mais les gens viennent de partout donc ils sont incontrôlés. Je voudrais pour le moment que l’État clôture là-bas, qu’il ait des portes d’accès fermée et garder pour nous sécuriser >> demande-t-il
Facinet Soumah