Les conditions de détention dans les milieux d’incarcération en Guinée font débat . Un jeune, sorti de la maison centrale de Conakry la semaine dernière, a rendu l’âme à Wanindara dans la commune de Ratoma. La famille de la victime parle d’un mauvais traitement de détenu. Face à cette situation, des ONG de défense des droits humains, appellent le gouvernement guinéen à faire la lumière sur ce dernier cas.
Mamadou Lamarana DIALLO, âgé d’une vingtaine d’années,arrêté par les forces de l’ordre lors des affrontements du 22 mars dernier ( Élections législatives), à Wanindara, a rendu l’âme dans la nuit du vendredi 4 décembre 2020, le jour même de sa libération. Une situation que déplorent des activistes des droits de l’homme qui trouvent nécessaire la réglementation du secteur d’incarcération dans les différentes prisons du pays.
‹‹ Lors de notre dernière tournée dans ces maisons d’incarcération du pays, nous avons constaté les conditions dégradantes tant humaines que des lieux. Malheureusement, il y a beaucoup de répressions qui étaient faites au niveau par exemple du système logistique, mais Cheick SAKOH avait entamé des grandes réformes, malheureusement le suivi de ce rapport à été intacte ››, a-t-il expliqué.
Plus loin, il réitère : ‹‹ ce qu’il faut retenir dans ce pays est qu’en Guinée, il faut qu’on change la mention d’une prison. Une prison n’est pas faite pour détruire quelqu’un. On va en prison pour qu’à la sortie, l’on puisse reconstruire. C’est pourquoi d’ailleurs, depuis les temps, on disait qu’on n’a pas besoin de construire les prisons en Guinée, mais plutôt savoir qu’en Guinée, c’est la chaîne pénale qui ne fonctionne pas. Il y près de mille personnes détenues en prison, qui ne sont pas jugées. La deuxième chose, il faut savoir que les magistrats guinéens notamment le procureur de Dixinn, ne procède que des logiciels qui date au moyen âge, qui n’ont aucune fonction d’alternative à la prison. Regardez aujourd’hui par exemple, ces gens comme Ousmane GAOUL, ce sont des hommes politiques, des gens qui n’ont rien à avoir en prison parce qu’ils peuvent même être payés en résidence. On n’a pas besoin de mettre une telle personne en prison. Il faut que les magistrats guinéens changent eux-mêmes leurs logiciels ››, suggère Mamadou Aliou BARRY.
Sur la mort du jeune Lamarana, l’activiste, malgré son absence sur le sol guinéen, il reconnaît un problème de santé dans les différents lieux de détention dans notre pays.
‹‹ Ces maisons ont été construites depuis des années avec une capacité d’accueil moyens, mais aujourd’hui, c’est le double voir le triple qui y existe.Je crois que c’est pas le premier décès. Moi pratiquement, quand j’étais à l’administration pénitentiaire, il y a eu assez de décès à la maison centrale de Conakry.
Faya M’bella LENO