Dimanche 22 Mars, des Guinéens ont voté sur fond de tensions pour élire leurs députés et se prononcer en faveur ou pas d’une nouvelle constitution pour le pays. L’opposition parle de plus de 10 morts, le pouvoir en compte six. Malgré tout, la CENI, l’institution qui organise ces élections, parle d’un scrutin qui s’est globalement déroulé dans la sérénité.
Des incendies, des destructions de matériel électoral et de biens publics et privés, des affrontements, des morts… A plusieurs endroits du pays, le scrutin a été émaillé de violence. Et les violences se poursuivent encore à Conakry et à d’autres endroits du pays.Au lendemain de ce scrutin mouvementé, le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) – qui n’a pas pu empêcher la tenue de ce scrutin – a dénombré 10 morts. De son côté, le gouvernement parle de six morts. Aucun de ces chiffres n’a pris en compte les quatre morts dans les violences à relent communautaire qui ont fait de nombreux dégâts dont l’incendie d’une maison de culte (une église protestante) à N’Zérékoré.
Pour sa part, la CENI s’est félicitée de la tenue d’un scrutin « qui s’est globalement déroulé dans la sérénité ». Bakary Mansaré, le vice-président de la CENI, a indiqué que le vote de dimanche concernait quelque 5325 000 Guinéens inscrits sur la liste électorale corrigée. Pour leur permettre de voter, la CENI a déployé 16 mille bureaux de vote dans près de 10 000 centres de vote. Sauf que par endroit, les bureaux de vote ont été soit saccagé, soit brûlé. « Nous avons remplacé chaque bureau de vote saccagé », a assuré Mansaré.
La Rédaction de Lolaplus.org