Le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée ( SLECG) version Aboubacar Soumah, suspend jusqu’à nouvel ordre, ses relations avec l’Union Syndicale des Travailleurs de Guinée USTG dirigée par le camarade Abdoulaye Sow. Le manque d’une assistance convenable à leur branche syndicale pendant les crises, la position très proche d’Abdoulaye Sow du gouvernement, sont entre autres, des raisons de cette suspension.
Joint au téléphone ce lundi, 08 juin 2020 par le correspondant de lolaplus.org basé à Conakry, Adrien Gbamy, chargé de communication du SLECG, a tout d’abord confirmé l’information. À notre micro, il a indiqué que la prise de cette décision s’explique par plusieurs raisons. D’abord dira-t-il, depuis le début de leur combat en 2017, l’USTG ne les a valablement pas assisté dans leurs revendications, ce qui freine du coup leur prise de décision.
« Vu que l’USTG était tellement avec le pouvoir en place dans les décisions qu’on prenait, cela faisait qu’on ne pouvait pas s’en sortir. On a finalement dit que nous ne pouvons pas évoluer avec une centrale qui ne nous aide pas et qui n’aide pas les travailleurs. Au contraire, si c’est une centrale qui est là et qui défend le pouvoir, on ne peut pas continuer avec elle. Nous sommes bien-sûr tous partenaires du gouvernement mais, il faut à un moment donné, défendre les travailleurs qui sont aussi en difficulté », a laissé entendre Adrien Gbamy.
A la question de savoir si c’est un divorce total avec cette centrale syndicale, notre interlocuteur a réagi en ces termes.
« Pour le moment c’est une suspension que nous annonçons sur les médias et les jours à venir, nous allons nous retrouver en dehors des structures nationales, élargir au niveau des secrétaires généraux qui sont dans les préfectures et communes pour enfin analyser la situation ensemble», a-t-il indiqué.
Quant aux autres enseignants qui ne sont jusque-là pas informés de cette situation qui prévaut entre le SLECG et la centrale syndicale, Adrien Gbamy, leur demande au nom de ses pairs, de rester sereins. Car, selon lui, cette décision prise par le bureau national ne s’inscrit que dans leur avantage. Il leur promet tout de même que le bureau national du SLECG d’Aboubacar Soumah, n’acceptera jamais d’évoluer avec ceux-là qui travaillent avec le pouvoir et qui cherchent à mettre les bâtons dans leurs roues, a martelé le camarade Adrien Gbamy.
Conakry, Robert Mellano pour Lolaplus.org