Dans une énième déclaration dont nous détenons une copie, la plateforme des Enseignants des Écoles Privées de Guinée (PEEPG), regrette que certains de leurs amis, se soient inscrits dans une posture va-t-en-guerre. Réclamer son droit oui, mais le faire dans les règles de l’art est encore mieux. Selon les membres de cette plateforme, une demande a été adressée à toutes les parties prenantes afin d’ouvrir un couloir de négociation avec eux pour une sortie rapide de crise.
« La plateforme n’est guère contre toute réclamation, mais contre la manière qui n’est pas du tout catholique. Demander aux enseignants d’envahir les cours des écoles pour réclamer les salaires est loin de correspondre à notre statut. Ne laissons pas notre secteur être le point de chute des personnes appartenant à des organisations qui sont aujourd’hui sous éteignoir ou tombées en désuétude», ont précisé ces enseignants.
Pour le président de ladite structure, cette crise doit être pour les enseignants, une opportunité pour redonner à leur profession, toute sa noblesse.
« C’est ce qui devrait être notre préoccupation, au lieu de faire du tambour battant autour de l’effet et non la cause. La gangrène est telle qu’il nous faut agir avec beaucoup de tact et d’intelligence. Les positionnements belliqueux et subjectifs ne sauraient résoudre cette crise durablement sinon créer les conflits entre employeurs et employés. Considérer les fondateurs comme entièrement responsables de ce que nous vivons est une erreur interprétative de la réalité. D’ailleurs, n’ont- ils pas contribué à employer les jeunes ?», s’est interrogé Élie Fara Léno.
Pour une sortie de crise honorable, cette plateforme invite les fondateurs d’écoles privées à ouvrir les couloirs de négociations avec leurs travailleurs pour voir ce qui peut satisfaire les deux parties. La PEEPG en collaboration avec le Syndicat National de l’Éducation, s’est aussi engagée dans les démarches auprès des autorités administratives et parlementaires afin de soigner définitivement le mal du secteur de l’enseignement privé de notre pays.
Conakry Robert Mellano pour lolaplus.org