Pour éviter la disparition de leurs communautés, les fils Kourankos, Lélés et SanKarans rassemblés dans le Mouvement Grand Kouranko, ont animé une conférence ce vendredi, 18 septembre à la Maison de la presse sise à Kipé, dans la commune de Ratoma autour du thème « Vers un ensemble Kouranko, Sankarant et Lélé pour un avenir commun ».
Se disant nombreux, ils demandent l’obtention d’une préfecture et leur participation dans le développement socio-économique de la Guinée.
Facely 2 Mara, journaliste écrivain, ex-fonctionnaire PNUD, conférencier a donné l’objectif du lancement de cette plateforme.
« La structure est créée par des jeunes de notre communauté avec pour objectif voir comment dynamiser la participation de cette communauté au développement socio-économique de notre pays à travers son propre développement. Donc, ils ont jugé qu’il faille commencer le lancement de cette plateforme par une conférence de presse qui a été animée ce matin ». Ajoutant que « Nous sommes une communauté qui est dispersée entre 27 sous-préfectures, 7 préfectures et 3 régions administratives. Donc, nos réflexions vont dans le sens de voir la possibilité d’avoir une préfecture à l’instar de Beyla, Guékédou, Mandiana, Koubia, Lélouma »
Pour réussir leur pari, les organisateurs de cette rencontre comptent mener les démarches pour que leur volonté soit prise en compte par les autorités.
« Nous comptons mener ce combat par les voies les plus légales ; il faut aller vers l’administration, je pense qu’il y a des textes qui définissent les modalités de création d’une préfecture », poursuit-il.
Enfin, indique-t-il, « minoritaires comme beaucoup d’autres ethnies en Guinée, nous avons la chance d’avoir 22 langues, 22 ethnies. Nous faisons partie de l’une des ethnies majoritaires (l’ethnie manding). Donc, c’est vrai qu’il faut faire un effort pour maintenir les langues, et ça c’est une menace pour toutes les langues du pays. Cette menace linguistique n’est pas seulement adressée vers notre communauté. Mais, moi je dirai qu’il faut un effort pour ne pas que nos langues tombent ».
Avec MediaGuinée