C’est un débat qui défraie la chronique depuis quelques jours au sein la population guinéenne. Précisément, depuis l’annonce de l’augmentation du prix de la baquette de pain sur le marché.
À l’occasion d’un conseil de ministres, le président de la transition avait ordonné au ministre du commerce de l’industrie des petites et moyennes entreprises de réexaminer la question. Même s’il faut procéder à une subvention du prix du pain pour les guinéens.
Dans son intervention ce lundi 6 décembre, dans l’émission le MIRADOR chez nos confrères de FIM FM, le ministre Bernard Goumou a révélé que l’Etat subventionne bel et bien le prix du blé en Guinée.
« Effectivement lors du conseil des ministres, ils mon dit de voir la possibilité de voir si on pouvait subventionner le prix du pain. Dans les interventions effectivement l’état subventionne le pain. D’abord le blé dont nous parlons, le blé n’est pas produit en Guinée. Toutes les quantités de blé sont importées de l’étranger. On ne peut pas s’amuser à tromper le peuple. Aujourd’hui, si vous voyez dans le monde, le prix du blé est augmenté. Même en France le pays producteur, le prix de la baguette a augmenté. » Explique le ministre avant de révéler que « L’Etat a subventionné et continue de subventionner le prix du blé. Vous savez aux cordons douaniers quand vous arrivez, vous déclarez la valeur de votre marchandise. Aujourd’hui l’Etat accepte de dédouaner le blé à 60 dollars aux cordons douaniers. Lorsque le prix du blé était à 280 dollars. Aujourd’hui le prix du blé est passé à 430 dollars, imaginez-vous il y a un écart de 370 dollars que l’Etat renonce à ces taxes pour que le prix du pain ne soit pas exagérément augmenté. Donc aujourd’hui l’Etat continue à subventionner. L’Etat continue à apporter effectivement son appui à la population“, indique le ministre du commerce.
Bernard Goumou a également fait savoir que l’Etat guinéen est confronté au risque de voir les pays limitrophes bénéficier de cette subvention du blé.
« Quand vous subventionnez un produit à un certain prix qui est également consommé par vos pays limitrophes, vous allez voir ces produits la traverser les frontières, c’est les autres pays qui vont également en bénéficier. L’Etat a fait des efforts pour qu’on aille à une augmentation de 500 francs ».
Aboubacar Moussa Camara
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