La fièvre hémorragique à virus Ebola a réapparu au mois de février dernier dans la région de la Guinée Forestière.
Au compteur de l’Agence nationale de sécurité sanitaire et ses partenaires au développement, notamment l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 21 jours sont écoulés sans aucun cas de la maladie.
A en croire le Représentant de l’OMS en Guinée, Dr Georges Alfred Ki-Zerbo, la maîtrise de ladite pandémie serait due au déploiement rapide des moyens sur le terrain pour la surveillance des contacts, le suivi de la chaîne de transmission, la prise en charge, la prévention et le contrôle de l’infection dans les formations sanitaires et dans la communauté : “l’engagement communautaire ont abouti à une situation assez stable actuellement, puisque depuis trois semaines aucun nouveau cas confirmé n’a été déclaré“, a fait savoir le médecin.
Concernant le type de virus qui a réapparu, il a confié ceci: « Au moins deux laboratoires en Guinée et l’Institut Pasteur de Dakar et d’autres laboratoires aussi en Europe ont contribué au séquençage, c’est-à-dire à la lecture du matériel génétique de ce virus pour le comparer à celui de la précédente épidémie. De cette comparaison il y a des hypothèses qui sont ressorties et qui tendent à faire croire qu’il y a une grande proximité entre les deux identités génétiques du virus de cette flambée et celle de 2014. A partir de là, on ne peut exclure que le virus ait pu persister dans un réservoir pendant ce temps. C’est une hypothèse et en particulier dans un réservoir humain à travers peut-être le portage asymptomatique du virus qui pourrait peut-être dans certaines circonstances de réactivités ».
Il convient de rappeler que cette réapparition de la fièvre hémorragique à virus Ebola à Gouécké au sud du pays a fait 4 morts. Le plan de riposte a permis de vacciner 120 citoyens de cette localité touchée.
A rappeler aussi qu’en 2014, la Guinée, le Libéria et la Sierra Leone ont enregistré 25 000 cas d’Ebola dont 11 000 décès.
R. Dassassa