La tapisserie est un métier d’ameublement qui consiste à concevoir des fauteuils et literie. Il décore les murs et fenêtres à l’aide de tissus, rideaux, coussins, têtes de lit.
C’est une activité génératrice de revenue bien développée en Guinée. Malheureusement, le problème majeur est lié aux outils de travail.
Selon Abdoulaye Camara maître tapissier au quartier Simbaya gare dans la commune de Ratoma , le prix du bois s’élève entre un million trois cent à un million cinq cent mille franc guinéen.
<< De nos jours, pour exercer notre métier la tapisserie, est très difficile. Tous nos matériels coûtent énormément cher. Quand vous prenez le bois par exemple, actuellement un madrier se négocie entre 1.300.000 à 1.500.000 francs guinéens, sans compter les pointes, vernis, le contreplaqué, le chiffon et les habilles velours que nous utilisons pour l’habillage des fauteuils et d’autres. C’est pourquoi vous trouvez chez nous des fauteuils qui coûtent de 8 jusqu’à plus de 10 millions de francs guinéens. Nous implorons auprès des autorités guinéennes, vraiment de nous venir en aide en diminuant le prix des matériels de travail, surtout le prix du bois qui nous fatigue beaucoup. C’est chez nous qu’on coupe les bois. L’État doit interdire totalement l’exportation du bois vers l’extérieur. Si cela est fait, ça va permettre à nous les tapissiers de vivre décemment. Parce que, nous aussi nous allons réduire les prix. Mais comme ça, ne serait pas facile pour nous de réduire les prix et nos fauteuils aussi ne vont pas être achetés vite » a-t-il énuméré.
Plus loin, Abdoulaye Camara formule des recommandations au chef de l’Etat. « Nous demandons au colonel Mamadi Doumbouya de venir en aide aux hommes de métiers afin de nous aider à diminuer le prix du bois et autres matériels que nous utilisons et de nous aider à trouver un local commun pour tous artisans guinéen, où nous allons exposer nos œuvres d’art et les liquider paisiblement et même si elles durent avec nous, ils ne seront pas poussiéreux. Parce que, la poussière dévalorise beaucoup nos objets surtout quand ils durent avec nous sans être vendu. Pendant la saison sèche par exemple, le soleil tape nos articles et les rend pâle et quant à la saison hivernale, on en parle même pas. On n’a pas de local, même là où nous sommes comme sa bientôt nous allons quitter ici aussi. Parce que, c’est très risqué travailler le long des tu rails. Il y a trop de banditisme ici et quand le train aussi passe c’est autre chose.>> a t-il lancé
Facinet Soumah