A travers un communiqué , le gouvernement guinéen a suspendu toute manifestation de rue pour des raisons sanitaires liées au Covid-19 dit-il. Interrogé sur cette actualité hier lundi;23 novembre 2020 par un reporter de lolaplus.org, le président du parti Union pour le Progrès de la Guinée ( UPG) et membre de l’Alliance Nationale pour l’Alternance Démocratique (ANAD) ,voit un deux poids deux mesures dans la prise de ladite décision par le pouvoir de Conakry.
« Lors de l’élection présidentielle, il y a eu la campagne avec la mobilisation monstre de personnes à Conakry et à l’intérieur du pays quand les candidats passaient. Et même le jour du vote, c’était une mobilisation totale des citoyens pour aller voter dans des rangs serrés où il n’y avait pas du respect de la distanciation. Alors profiter aujourd’hui de l’information de l’ANAD pour dire que les manifestations sont suspendues, est un peu contraire à la réalité des choses», a fustigé l’ancien commissaire de la CENI.
Au nom de ses pairs de l’ANAD, Jacques Gbonimy a profité de notre micro pour condamner cette attitude du gouvernement tout en lui demandant de revoir sa copie. Sur la suspension de leur manifestation, qui consistait à dénoncer les arrestations arbitraires et réclamer la libération de leurs pairs détenus, cet autre leader du FNDC pense que ce n’est pas normal que les citoyens subissent de telles répressions.
« Aujourd’hui nous sommes très inquiets par rapport à l’évolution de la chose. Tu ne peux pas dire que tu as gagné l’élection, tu tends la main et tu continues à arrêter et réprimer les gens. Une main tendue n’est pas violente mais plutôt accueillante et expressive», a-t-il lancé.
Quant aux prochaines actions que comptent mener les membres de l’ANAD, Jacques Gbonimy a indiqué qu’une réunion d’urgence aura lieu. Rencontre au cours de laquelle, qu’une décision va sortir. Mais ce qui reste clair précise-t-il, c’est qu’en démocratie, on ne peut pas interdire les manifestations pacifiques car, ce sont ces interdictions qui provoquent les violences en Guinée.
Robert Mellano,pour lolaplus.org