Bloqué à l’Aéroport international de Conakry Gbessia juste après la dernière présidentielle, Abbé SYLLY, président du parti Nouvelle Guinée pour le Renouveau (NGR), un des candidats malheureux à la présidentielle du 18 octobre 2020, a regagné Washington (USA) quelques semaines plus tard. Depuis les États-Unis d’Amérique, ce candidat qui avait sollicité une transition dont il avait souhaité conduire, appelle toutes les parties prenantes à un dialogue exclusif pour une sortie de crise.
Chez nos confrères d’Hadafo médias, cet opposant au régime Condé est revenu ce mercredi,02 décembre 2020, sur les circonstances de reception de son passeport.
« J’ai eu la visite de la police à domicile, qui m’a posé des questions auquelles j’ai répondu. Quelques jours après, elle (police) m’a appelé pour me remettre mon passeport. J’ai donc attendu deux jours après avant de prendre l’avion pour Washington. Très dommage, je ne pouvais pas dire au revoir à tout le pays, puisque j’étais déjà prêt à rallier les USA », a t-il rappelé.
Pour les questions de la police, le Président de la NGR, répond qu’elles étaient d’ordre général et sécuritaires.
« C’était pour se rassurer que tout va bien, surtout par rapport à mes déclarations précédentes sur la transition. Alors je leur ai fait savoir que cela n’avait rien à avoir par rapport à mon voyage. Cette transition c’était juste pour faire la lumière sur la situation politique que traversait le pays mais non pour s’en accaparer du pouvoir par force ou autres moyens. Car je ne voulais pas un président qui n’est pas élu », explique-t-il.
Malgré des énormes pertes en temps et en argent pour la course à cette présidentielle, Abbé SYLLA, invite ses compatriotes à se retrouver au tour de la table de dialogue, avec surtout l’implication du président de la république, pour sortir le pays de cette crise postélectorale.
« J’étais plus clair sur ce point, la cour constitutionnelle a parlé, je respecte ça et je l’ai noté. Cela nous a fait perdre non seulement en temps, mais également en argent pour la campagne. Le fait qu’on n’a pas pu avoir les 5% parce qu’il y a eu pas mal de fraudes. Maintenant, Je pense que les détenus politiques devaient être mis en liberté provisoire jusqu’à ce que la justice s’entende, parce que ce sont des pères de famille avant tout. Il faut un minimum de respect des autres partis politiques. En ce qui concerne la justice, elle se comporte très mal aujourd’hui, dans ce sens qu’il n’ y pas de sécurité et tout cela contribue à une mauvaise gouvernance. Au point où nous sommes, je conseillerais à ce que les partis acceptent d’aller au tour de la table pour trouver une solution de sortie de crise pour le pays. La paix est primordiale et le guinéen ne doit pas payé pour la politique. », a-t-il suggéré.
Faya M’bella LENO