Le député français Sébastien Nadot du mouvement des ”congressistes” opposé au changement constitutionnel en Guinée et en Côte-d’Ivoire, dénonce le silence de l’Élysée sur la crise née de la présidentielle du 18 octobre dernier en république de Guinée. Depuis la France, l’honorable Nadot s’est prêté aux questions de nos confrères de la radio espace fm-Guinée dans l’émission « les GG».
«C’est le silence coupable de la France par rapport à la situation de la Guinée. La France doit rompre le silence sur la situation en Guinée », a-t-il introduit avant de rappeler le discours du d’Emmanuel Macron, président de la République en 2017, à l’université d’Ouagadougou : « je suis d’une génération où on ne viendra pas dire à l’Afrique ce qu’elle doit faire, quelles sont les règles de l’État de droit, mais partout, on encouragera celles ou ceux qui veulent prendre leurs responsabilités, veulent souffler l’air de la liberté et de l’émancipation ».
Pour ce parlementaire français, de part ce silence, la France notifie qu’elle veut escorter la démocratie et le processus démocratique en Afrique.
« Il y a eu une élection présidentielle dans un contexte extrêmement difficile parce qu’il y eu d’énorme morts. Il y a eu des manifestations, il y a eu une opposition qui ne reconnait pas la situation telle qu’elle a été définie par la Commission Électorale Nationale Indépendante. Et par ailleurs, ce qui m’étonne grandement puisque la France n’a prononcé aucun mot à l’écart de la situation fragile et douloureuse des guinéens. Elle n’a rien dit sur ce résultat de l’élection. Il y a eu un message de l’Union Européenne .C’était juste après le scrutin qui avait des doutes sur la manière dont les résultats avaient été remontés. Donc finalement, les doutes sur la sincérité du scrutin. Mais la France n’a toujours pas pris la moindre position, ce qui parait pertinemment grave dans un pays où il y a eu des violences. Cela est extrêmement grave parce qu’on le voit à travers des arrestations des opposants juste après la présidentielle passée », déplore déclare le député Nadot.
Faya M’bella LENO
