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Saturday 23 November 2024

Guinée – COVID 19 : l’état d’urgence sanitaire en désuétude

Mardi 15 septembre, de retour d’Accra où il a pris part au sommet de la CEDEAO sur le Mali, le Président Alpha Condé a prorogé l’état d’urgence sanitaire en vigueur dans le pays depuis le 26 mars dernier. Sauf que cette prorogation intervient dans un contexte d’abandon général (ou presque) des mesures barrières. En quelques mots, l’état d’urgence est tombé en désuétude.

Dans les transports en commun, le constat est sans appel : les taxis, en haute banlieue de Conakry, prennent parfois jusqu’à  cinq  passagers derrière. La situation est surtout incontrôlable la nuit, quand les gens sont pressés pour rentrer et qu’il n’y a pas la police sur la circulation. A la question de savoir qui des chauffeurs et des passagers sont responsables de cette désobéissance à la règle, Abdourahamane SOW, conducteur de taxi, répond : « parfois ce sont les passagers eux même qui demandent à s’assoir quatre personnes derrière. Le problème c’est que tout le monde n’a pas de véhicule et pendant les heures de point, il est difficile de se déplacer avec cette mesure limitant le nombre de passagers.» Presque les mêmes explications viennent de  cet autre chauffeur de « MANGBANA », croisé sur la route Le MPrince. Pour lui, la cherté du transport et le petit nombre des minibus circulant sur la route le « Prince » font que les gens  continuent de s’embarquer jusqu’à dépasser le nombre de personne exigé dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire.

Peu importe le responsable. L’évidence est que les taxis ne respectent plus mesure de limitation du nombre de passager. Or, au même moment, ils continuent à faire payer 3 000 francs guinéens par tronçon. Le même constat se fait dans le transport interurbain.

Quant au port de masques, il n’est pas du tout respecté dans les foules, y compris par des personnalités du pays. En cette période électorale, difficile de parler de la distanciation sociale.  Depuis quelques semaines, les mouvements de soutien à la candidature d’Alpha Condé rassemblent des centaines voire des milliers de personnes  pour ce qu’on peut considérer comme une pré-campagne électorale. La situation pourrait s’empirer avec l’ouverture ce 18 septembre de la campagne électorale qui est censée durer un mois.

Avec ces moyens de transport, les Conakrykas semblent être incapables de respecter les gestes barrières liés à la propagation du Covid-19.

Faya M’bella LENO pour Lolaplus.org

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