En raison du rôle prépondérant que jouent les écoles privées dans la lutte contre l’analphabétisme et la pauvreté dans notre pays, l’Association des Fondateurs de ces dites écoles a lancé un cri d’alarme, surtout envers les gouvernants, mais aussi aux Partenaires Techniques et Financiers de la Guinée et toutes les bonnes volontés, un SOS pour leurs enseignants. L’annonce a été faite ce vendredi, 22 mai 2020, lors d’une conférence de presse qui a été sanctionnée par une déclaration.
Dans cette déclaration lue par Roland Soussou, chargé de communication de l’Association des Fondateurs d’Écoles Privées de Guinée (AFEP-GUI), il est mentionné que ces écoles privées représentent de nos jours, environ 35% des écoles et reçoivent 42% des élèves et emploient 36% des enseignants.
« Nous aidons l’Etat dans un rôle qui lui revient, celui d’éduquer les enfants guinéens sans aucune distinction. C’est pourquoi nous demandons d’abord aux gouvernants et toutes autres personnes de nous venir en aide afin de pouvoir assister nos enseignants. Si rien n’est fait, beaucoup d’écoles privées risquent de fermer définitivement et cela jouera négativement sur la capacité d’accueil du secteur privé. En plus de la fermeture, cela aggraverait la pléthore dans les écoles publiques dès la rentrée prochaine », a indiqué le chargé de communication de cette association.
Le monde entier est actuellement frappé par la pandémie du Coronavirus et notre pays ne fait pas exception. Pour contrer la propagation de la maladie, les autorités ont pris des mesures sanitaires dont la fermeture des écoles publiques et privées. Cette décision, motivée par l’intérêt général, est néanmoins saluées par ces fondateurs, qui, estiment tout de même qu’elle (décision) a entraîné des conséquences catastrophiques sur les écoles privées, notamment avec la suspension brutale du contrat de travail des enseignants évoluant dans ces écoles.
« Il faut saluer ces mesures du gouvernement car il convient de reconnaître que le pays à l’instar du monde entier se trouve dans une circonstance exceptionnelle de crise sanitaire sans précédent. Mais nous répétons que cette décision a des conséquences comme:
– le non-paiement du reliquat des frais de scolarité pour 2020 par les parents d’élèves qui entraîne une cessation des paiements (salaires et autres frais de fonctionnement) au sein des écoles privées;
– location et / ou endettées de plusieurs écoles privées auprès des banques, des prestataires, des fournisseurs et des institutions de micro finances;
– les enseignants des écoles ainsi que le personnel administratif assistent impuissamment à la détérioration ou la destruction soudaine et brutale de leur pouvoir d’achat. Comme corolaire, ils tombent dans le dénuement total pouvant pousser certains à la mendicité car ne pouvant plus payer les loyers de leurs résidences, la nourriture quotidienne, les frais de santé et de déplacement», ont laissé entendre ces fondateurs à travers cette déclaration.
Conakry, Robert Mellano pour lolaplus.org