En Guinée, tout semble aller bien, malheureusement rien ne bouge du tout ; le manque de volonté et de confiance entre les pouvoirs publics, donnent une mauvaise image à cette jeunesse désengagée. Le grand souci, chaque jour qui passe nous sommes confrontés à nos mauvaises habitudes du passé. C’est à dire, l’espoir au désespoir lorsqu’il s’agit de la jeunesse corrompue et sans repère. Elle est engagée c’est lorsqu’il s’agit d’une question d’argent et de biens à voler. Et cette même jeunesse dirigeante est plus problématique et corrompue que ces anciens dirigeants. Pourtant, le rôle de la jeunesse dans notre politique actuelle, n’est pas forcément de se servir mais de servir le pays dignement, car elle est la continuité de notre nation. Elle ne doit pas être le symbole des actions mafieuses, confuses, touffues et diffues pour le malheur de notre pays.
Nous souhaitons tous aujourd’hui une administration très jeune c’est à dire le pouvoir aux jeunes, mais le risque est énorme lorsque nous les confions ce privilège. Ils sont pires que ceux qui ont fait des années à la tête de nos institutions. Au lieu qu’ils soient la relève de notre administration, qui a connue tant de difficultés pour s’en sortir de la mauvaise gestion. Par conséquent, cet espoir se brise encore par la mauvaise réputation de cette jeunesse dirigeante. Il y a un mot de passe dans notre pays ” prends pour toi avant tout ”. Cette jeunesse ne recherche plus la compétence, ni l’expérience ni l’honneur (l’argent ou l’argent). C’est pourquoi, ces jeunes préfèrent donner aujourd’hui le pouvoir aux vieillards afin qu’ils puissent voler calmement et tranquillement dans nos caisses.
Une remarque importante, cette action ressemble (un mécanisme de répétition, les voleurs d’hier ont enfanté les voleurs d’aujourd’hui), le pays est dans les mains de la même personne. Notre pays est pris en otage par la même sorcellerie. L’avenir se construit dans l’honnêteté avec une jeunesse consciente et capable. La jeunesse étant le moteur potentiel de développement, les défis à relever restent énormes et difficiles par le manque de volonté. Les jeunes sont encore vus comme un problème à résoudre et non comme faisant partie de la solution aux difficultés. ”Les jeunes ne sont pas abordés comme des agents actifs du changement, des acteurs clés pour le changement social, la croissance économique et l’innovation technologique”.
Enfin, le poète et homme d’affaires américain Samuel Ullman: «La jeunesse n’est pas une période de la vie, elle est un état d’esprit, un effet de la volonté, une intensité émotive, une victoire du courage sur la timidité, du goût de l’aventure sur l’amour du confort (…) vous êtes aussi jeune que votre foi en l’avenir, aussi vieux que votre doute, aussi jeune que votre confiance en vous-même, aussi jeune que votre espoir, aussi vieux que votre abattement”. Kofi Annan, ancien Secrétaire général des Nations Unies : « Personne ne naît bon citoyen ; aucune nation ne naît démocratie. Mais pour tous deux, il s’agit plutôt de processus en constante évolution. Les jeunes doivent être inclus dès leur naissance. Une société qui se coupe de sa jeunesse se coupe de sa source de vie et se condamne à mort ». Alors soyons une jeunesse engagée et honnête pour le bien-être de notre pays. À défaut de cela, nous serons contraints de jouer pleinement notre rôle. Nous devons être prêts pour bâtir nos nations dans l’honnêteté et dans la transparence.
Ibrahima Cherif, Doctorant en Sciences Politiques et Administration Publique Necmettin Erbakan Üniversitesi Turquie. Email : ibrahimacherif88@gmail.com