Selon plusieurs observateurs nationaux, le niveau des apprenants guinéens reste à désirer. Néanmoins, ce fait est dû en grande partie à la faiblesse du budget alloué à ce département. C’est ce qui découle de l’analyse du président du conseil national des organisations de la société civile en Guinée (CNOSCG).
« Le budget de l’éducation est significatif comparativement aux autres départements ministériels, mais il est mal dépensé », révèle Dr Dansa Kourouma.
Poursuivant son intervention, il ajoute que « l’argent de l’éducation est en réalité reparti entre les gens. Tous les ministères mangent à l’éducation, mais l’éducation ne profite pas de ce budget», a dénoncé le président du CNOSCG.
« La proposition du principe de décentralisation du budget de l’éducation doit être faite. Ceci permettrait aux collectivités locales, élus locaux d’avoir leur mot à dire dans la planification du budget de l’éducation. »
Pour sortir l’école guinéenne de l’ornière, Dr Dansa Kourouma pense que les responsables en charge de l’éducation doivent revoir le programme éducatif du pays.
« Il faut qu’on revoie les programmes éducatifs. En plus, essayer de les accommoder à la réalité du marché de l’emploi. L’école ne doit pas être un environnement isolé. L’école doit s’accommoder à la société parce que l’école appartient à la société, l’école n’appartient pas à l’Etat », regrette-t-il.
Sirani Diabaté