Ladite enquête a été rendue publique, ce mardi, 29 décembre 2020 à la maison de la presse sise à Kipé/Ratoma par un Consortium des Organisations de la société civile. Le Projet est intitulé : ‘’Regard citoyen sur la gouvernance de la politique de riposte contre la Covid-19 et les initiatives gouvernementales.’’ L’appui du PNUD a permis ainsi à cinq Organisations de la société civile : Conseil régional des organisations de la société civile de Conakry, PCUD, CJCR, CCB, UDEC de réaliser ledit projet.
A en croire, le Coordinateur du Collectif des jeunes pour la cause de la République, CJCR, Aboubacar Dora Koïta, ils ont constaté que l’Agence nationale de financement des collectivités locales, ANAFIC intervient dans beaucoup de domaines : administratif, socioéconomique… « Ces réalisations dans toutes les communes urbaines et rurales, varient d’une localité à une autre, selon les Plans de développement local et le Programme annuel d’investissement des collectivités».
Parlant des défis et faiblesses de ladite initiative, Dora Koïta a indiqué que selon certains élus, l’ANAFIC influence le recrutement des entreprises en charge de la réalisation des infrastructures dans leurs localités à travers des ingénieurs conseils. « Ces derniers sont en réalités recrutés et sous contrats de l’ANAFIC, alors qu’au regard de la loi et selon les dispositions de création de l’ANAFIC, ce sont les maires qui ont la responsabilité de cette tâche. Pour quelques maires, les ingénieurs conseils obéissent beaucoup plus à l’ANAFIC qu’a eux, pendant qu’ils devraient être sous leurs autorités».
Il a en revanche, laissé entendre que selon les responsables de l’ANAFIC, certains maires ont tendance à ignorer les règles de
passations de marchés.
Pour résoudre cet état de fait, la Société civile recommande que l’Autorité de régulation des marchés publics ait un regard sur les procédures de passations des marchés. Que l’ANAFIC fasse des séances d’information à l’endroit de l’administration communale sur le code des marchés publics.
Concernant le programme de l’Agence nationale d’inclusion économique et sociale, ANIES, le Coordinateur de CJCR de souligner que les enquêtés ont estimé que bien que la proportion de ces actions reste très faible, mais qu’ils saluent l’initiative.
« A cet effet, les enquêtés se posent la question de savoir, ce que l’État envisage pour les bénéficiaires à la fin du projet». Puis de faire remarquer que ces derniers ont dénoncé le déficit de transparence dans le processus de recensement pour l’identification des bénéficiaires.
« Le recensement des personnes qui ne sont pas parmi les catégories indiquées dans le discours; plusieurs bénéficiaires dans une même famille pendant que d’autres familles n’ont rien bénéficié; les mauvais ciblages des bénéficiaires; le déficit de communication de sur des activités; de l’origine des fonds de l’ANIES» .
Dans les recommandations, ils ont invité l’ANIES à revoir le ciblage et l’identification des bénéficiaires avec des critères clairement définis; la mise en place des équipes mixtes ANIES, Institut national des statistiques, Autorité locale, Société civile
pour le ciblage et l’identification des bénéficiaires…
Richard Dassassa