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Monday 23 September 2024

Guinée : 16 jours d’activisme, Kadiatou Konaté dénonce la lenteur des dossiers de viol dans les tribunaux 

Le club des jeunes filles leaders de Guinée a célébré ce lundi 13 décembre 2021 en différée, les 16 jours d’activisme, à travers une projection d’un court métrage sur le fonctionnement du système judiciaire en matière de gestion des cas de VBG (violences basées sur le genre).

” Mettre fin dès maintenant à la violence à l’égard des femmes’’ était au centre des échangent entre les panelistes et les participants.

L’objectif de cette projection était de mettre en lumière le surcuit des procédures judiciaire et comprendre de quel côté le bas-blesse et qui fait qu’on enregistre beaucoup de retard dans le traitement des dossiers de viol. 

Dans sa communication, la Directrice Générale du club des jeunes filles leaders de Guinée Kadiatou Konaté, n’est pas passée par le dos la cuisinière. Elle estime que le système judiciaire est défavorable vis-à-vis des cas de violences basées sur le genre. 

Ce qu’il faut retenir c’est qu’au niveau de la justice, la lenteur s’explique par plusieurs points. Le premier point c’est du fait que les magistrats se sont désintéressés sur les différents dossiers de violences qui vont en justice. Le second point, la lenteur s’explique par le système mis en place. Parce qu’il y a 6 mois qui sont donnés au tribunal pour prouver effectivement le contenu de la plainte déposée, et six autres mois sont donnés au cas où ils ne parviennent pas suffisamment à trouver la preuve pour démontrer qu’il y a eu les crimes. C’est ce qui fait d’ailleurs un an, et au-delà d’un an, on commence les procédures judiciaires qui prennent encore assez de temps parfois six mois parfois 7 mois, deux ans, trois ans. Mais le point dans lequel nous nous allons nous inscrire, c’est que, il n’y a pas énormément d’importance qu’on accorde aux dossiers de viol, aux dossiers de violences basées sur le genre “, a-t-elle dit. 

Poursuivant, Kadiatou Konaté est largement revenue sur l’objectif de la production du surcuit des procédures judiciaires qu’elles ont projeté 

La production c’était effectivement chercher dans le fond de ce qui se passe en justice, parce que il est intéressant de signaler que des organisations de protection des personnes vulnérables n’ont pas forcément l’accès une fois les dossiers sont en justice, sur le contenu.  Donc la projection d’un court métrage est d’abord de montrer le surcuit qui suit en terme de protection, c’est à dire, de l’ONG à la Brigade spéciale, à la médecine légale ensuite au tribunal en passant par l’avocat. C’est de voir exactement où il y a problème “, indique la présidente des jeunes filles leaders.

Présent à cette rencontre, Maître Alpha Amadou DS BAH avocat à la cour, a évoqué quelques aspects de l’assistance apporté par son équipe au club des jeunes filles leaders.

« Nous leur apportons une aide juridique, nous les accompagnons devant les tribunaux pour que la lutte soit pérenne et que la démarche entreprise au niveau des autorités, quant à la réforme engagée dans ce sens, ait un impact sur la lutte contre les VBG.

La lutte doit être une affaire de tous, il faut créer une synergie d’actions entre différents intervenants. C’est la raison pour laquelle nous participons aujourd’hui à ce panel pour apporter notre soutien au club des jeunes filles leaders de Guinée ” a-t-il déclare 

Aboubacar Moussa Camara 

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