La Chine montre un soutien inavoué à la Russie dans la guerre contre l’Ukraine.
Le 4 février dernier, soit vingt jours avant l’offensive russe en Ukraine, le président Xi Jinping accueillait Vladimir Poutine en marge des JO d’hiver à Pékin et déclarait que leur amitié n’avait « pas de limites ». Attachée à son partenariat avec Moscou, la Chine n’a condamné ni la présence de soldats russes en Ukraine ni l’annexion des territoires du sud de l’Ukraine, et a accusé l’Occident d’être responsable du conflit. Son soutien reste, mais il est très calibré.
Dès la fin février en Russie, ils étaient nombreux à hausser les épaules face aux sanctions occidentales qui pointaient : « De toute façon, nous pouvons tout faire avec le soutien de la Chine. » La réalité est évidemment plus nuancée. D’un côté, Pékin se refuse à utiliser le terme d’« invasion » pour qualifier ce que Moscou fait en Ukraine. Il rejette la responsabilité du conflit sur les États-Unis et l’Otan, et condamne les livraisons d’armes et les sanctions. De l’autre côté, la Chine veille à respecter ces mêmes sanctions occidentales.
Surtout, plus le conflit dure, plus la Chine laisse filtrer son agacement. C’était le cas mi-septembre, lors du sommet de Shanghai. Au point que Vladimir Poutine avait dû publiquement dire « comprendre les questions et inquiétudes » chinoises. Les revers de l’armée russe et les menaces d’emploi de l’arme nucléaire sont passés par là.
RFI