Fabriquant des ustensiles de cuisine (fourneaux, marmites… et le matériel de labour comme la machette, la daba et tant d’autres, les forgerons sont aujourd’hui moins visibles dans nos sociétés.
Rencontré, Mamadi Kanté nous explique comment il s’est retrouvé dans ce métier de forgeron et comment il parvient à joindre les deux bouts.
« Je suis forgeron il ya plus de vingt-cinq (25) ans de cela. Avant, cet atelier appartenait à mon défunt papa. J’y venais souvent après l’école coranique pour l’aider à tourner la manivelle en activant le feu, mais aussi l’aider à battre le fer quand il est chaud. C’est de cette manière j’ai appris ce métier que j’exerce aujourd’hui dans lequel je parviens à nourrir ma famille et répondre aux divers besoins de mes enfants qui sont tous scolarisés » ; nous a-t-il expliqué.
Comme d’autres métiers, Mamadi Kanté dit avoir rencontré quelques difficultés dans l’exercice de son métier. « Les difficultés sont énormes, mais ce qui nous fatigue le plus c’est la matière première. Pour faire les marmites par exemple, il nous faut de l’aluminium ou avoir de vieilles marmites, avec ça c’est beaucoup compliqué. Pour les dabas, machettes et autres, il nous faut du fer et souvent nous les achetons très chers, et en fin de compte quand on finit de produire ça prend assez de temps pour que ça s’achète », a laissé entendre Mamadi.
A savoir que les marmites sont vendues en fonction des kilogrammes de riz qu’elles peuvent contenir. Une marmite de 3Kg de riz est vendue à 90 000 FG, 5kg à 175 000 FG, 20kg à 600 000 FG.
Gueckédou, Emmanuel Tamba Leno