La menuiserie est devenue de nos jours, un métier pratiqué par de nombreux jeunes à cause de sa rentabilité. Autrefois moins considéré, la professionnalisation fait de ce métier sa raison d’être. Dans un entretien réalisé par notre correspondant préfectoral, maître Aly Emmanuel Kamano, nous a confié que, c’est grâce à ce noble métier qu’il est connu. Au delà de cette renommée dans sa ville natale, cette activité permet à ce maître menuisier de subvenir à ses besoins et ceux de sa famille.
Cet ouvrier pratique ce métier depuis le bas âge. Pour ne pas rester bras croisés après avoir quitté le chemin de l’école à partir de l’élémentaire, il a trouvé un métier de son choix.
« J’ai bien été scolarisé et suis allé à l’école jusqu’au niveau secondaire. Mais ce sont les conditions dans lesquelles se trouvait ma famille qui m’ont poussé à abandonner finalement. Alors pour ne pas perdre le temps où rester sans rien faire dans la vie, j’ai décidé de faire un métier qui pourra me servir demain. Qui n’est autre que la menuiserie parce que mon papa avait une tronçonneuse», a expliqué Haly Emmanuel.
Durant plus de sept (7) ans, ce Maître d’atelier a appris avec son défunt formateur Tamba Tolno qu’il a profité de notre micro pour lui rendre un hommage. Plus remarquable que la plupart de ses amis apprentis, tout le contrôle de l’atelier lui a été confié. Cette détermination a poussé cet homme à ouvrir un atelier à son propre compte. Il parvient selon lui à se tirer d’affaire.
« Aujourd’hui nous sommes plus d’une centaine. Malgré le nombre d’ateliers sur le terrain, j’ai la chance de gagner mon pain quotidien car, nous n’avons pas les mêmes créations, ni les mêmes styles de travailler nos différents meubles. Il faut reconnaître que chaque jour que Dieu fait, j’ai de la commande et certaines ONG sont souvent intéressées».
Partant de la quantité du bois, les prix des meubles de cet ouvrier varient en fonction des modèles. Selon lui, des lits de deux (2) places sont vendus à 700 000 FG, trois (3) et quatre (4) places à 850 000 FG et 1 200 000 FG. Les armoires de deux (2) battants se négocient entre 450 000 FG et 500 000 FG, trois (3) à quatre (4) battants entre 750 000 à 900 000 selon la clientèle, ce qui lui permet de subvenir à ses petits besoins.
Cet homme de métier parle de ses difficultés rencontrées dans la pratique de cette activité. « On rencontre quelques problèmes, comme la cherté et les procédures d’obtention du bois, le manque de financement. Mais malgré tout ça, je compte ouvrir un atelier où j’emploierai plus de 100 personnes pour la confection et la vente des meubles, au-delà même de Gueckédou », a annoncé maitre KAMANO.
Gueckédou, Emmanuel Tamba Leno, pour lolaplus.org