Après trente (30) jours de jeûne, les fidèles musulmans de Guinée ainsi que ceux de certains pays du monde, célèbrent ce dimanche, 24 mai 2020 la fête de l’Aïl-el-Fitr, qui marque la fin du mois de ramadan. A Gueckédou, les préparatifs de cette fête se passent de façon inaperçue à cause de la pandémie du COVID-19, qui paralyse toutes les activités en Guinée depuis le 12 mars dernier.
Dans les ateliers de couture par exemple, les tailleurs estiment qu’il y a une nette différence entre les fêtes précédentes et celles de 2020 à commencer d’ailleurs par la pâques.
« Cette année nous ne comprenons pas comment les fêtes se déroulent. Contrairement aux années passées où nous recevions les pagnes de telle sorte qu’on se mettait en mal avec nos clients pour faute d’achèvement des travaux. Malheureusement en 2020, les fêtes de Pâques et de Ramadan de cette année, c’est tout à fait le contraire. Pas de clients comme avant pendant des périodes de fête », a déclare Charles Haba maître tailleur.
Certains citoyens accusent aujourd’hui le Covid-19 d’être la source de leur pauvreté.
« Nous ne savons pas où mettre la tête avec cette affaire de coronavirus. Cette année, la fête ne sera pas belle malgré le respect du mois de jeûne à cause de cette mauvaise maladie. Toutes nos activités sont aux ralenti et c’est ce qui pouvait nous permettre de bien fêter », déplore Maladoh Diallo.
Quant aux vendeurs d’habits et chaussures, ils disent ne même pas avoir tenté d’importer les marchandises de la Côte D’ivoire, du Mali, d’Angola et d’autres pays , pour éviter les dépenses inutiles, disent-ils.
Pour l’instant, la ville de Gueckédou n’affiche aucun signe annonçant l’arrivée d’une grande fête religieuse comme celle de l’Aïl-el-Fitr.
Gueckédou, Emmanuel Tamba Leno pour Lolaplus.org