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Thursday 21 November 2024

GUECKEDOU : les métiers jadis considérés pour hommes sont devenus une convoitise pour les jeunes filles.

Si l’histoire nous apprenait qu’en Afrique, les métiers comme la chaudronnerie, la maçonnerie, la mécanique étaient strictement réservés aux hommes, de nos jours, avec la mondialisation la donne a changé. Aujourd’hui, elles sont de nombreuses jeunes filles à embrasser ces corps de métiers, dans la préfecture de Gueckédou.

Les jeunes filles de la ville de Gueckédou, à l’image des autres jeunes filles de la Guinée, s’intéressent actuellement aux métiers considérés jadis comme métiers d’hommes. Pour se rendre compte de la réalité il suffit de faire un tour à travers la ville de Gueckédou. Les ateliers de chaudronnerie, de menuiserie, de mécanique auto-moto, sont fréquentés par les jeunes filles dont l’âge varie entre 14 à 25 ans.

Rencontrée dans un atelier de chaudronnerie, Sia Elisabeth Kamano a justifié le choix de ce métier. Quand j’ai échoué à deux reprises à l’examen d’entrée en 7ème année, c’est ainsi en 2018 je me suis dit je dois aller vers un métier qui pourra dans le futur me permettre de vivre heureuse. Ainsi donc, j’ai porté le choix sur la chaudronnerie qui est considérée chez nous comme un métier d’hommes, mentionne Sia Elisabeth Kamano. Pour moi l’aventure continue car, ce que les hommes sont capables de faire pourquoi pas nous les femmes ? Alors si cela est, je suis là pour concurrencer les hommes afin qu’ils sachent que les femmes sont capables de faire n’importe quel boulot. Aujourd’hui je parviens même si je ne suis pas maîtresse à résoudre certains de mes problèmes sans tendre la main, a déclaré la jeune fille de 17 ans.

Parlant de la qualité de travail entre filles et garçons dans son atelier, Maître Faya Balier Woromadouno reste serein. Dans cet atelier j’ai 22 apprentis dont 4 filles. Cependant, ces jeunes filles suivent au même pied d’égalité la théorie et s’appliquent  aux dessins et à la pratique au même titre que les garçons, dira Faya Balier Woromadouno. Selon lui, les filles en apprenant des métiers d’hommes ont plus de chance de décrocher des contrats que les hommes.

Par ailleurs, maître Faya Balier Woromadouno invite les jeunes filles à prendre leur destin en main. Le premier mari d’une femme c’est son métier, alors  mettez-vous au travail mes sœurs pour éviter d’attendre tout de vos maris,  conseille maître Woromadouno.

De Gueckédou, Fara Gaspard Kamano pour lolaplus.org

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