Dans une adresse à la nation le mois dernier, le président de la République, Pr . Alpha Condé avait décrété l’état d’urgence en fermant les lieux publics comme l’école, les lieux de culte et autres sur toute l’étendue du territoire national. A Gueckédou, contrairement à certains qui sont restés sur place pour organiser les groupes de révision, un bon nombre d’élèves boudent ce confinement et migrent actuellement vers les zones minières comme Siguiri et Mandiana à la recherche du bien être.
Interrogée hors micro sur cette question, une source proche de la Direction Préfectorale de l’Education de Gueckédou, s’est exprimée en ces termes :
« Ces élèves qui, au lieu de rester sur place pour continuer à observer l’état d’urgence et réviser, vont à ailleurs. Mais cela n’engage qu’eux et ils ne vont s’en prendre qu’à eux-mêmes à la fin de l’année. On avait invité tous les candidats aux différents examens nationaux à une série de prise de photos, mais avec l’augmentation des cas du Covid-19 en Guinée, ça été reportée à une date ultérieure. Mais tout candidat n’ayant pas été photographié, n’aura pas son PV ni accès d’aucune salle d’examen », a-t-elle indiqué.
Sur la question de savoir si la Guinée ne tend pas vers une année blanche, notre interlocuteur, reste prudent. Pour lui, ce qui est primordiale, c’est la question d’éradication de cette maladie du siècle qui fait des victimes à travers le monde entier.
« Si la Guinée doit déclarer une année blanche, ce n’est pas à moi de vous le dire car, cela ne relève pas de mes compétences. Ce qui est important pour moi, c’est la question du Covid-19 qui nous inquiète tous. Même si c’est aujourd’hui que cette maladie est éradiquée, nous allons mettre en place une stratégie nous permettant de rattraper le temps perdu avec les cours intenses matin et soir tout en encourageant les enseignants comme le Gouvernement l’a déjà commencé avec les primes d’incitation » , a enfin souligné notre source.
Il faut rappeler cependant que bien avant cette crise sanitaire, le système éducatif Guinéen était secoué par la grève générale et illimitée, déclenchée par le Syndicat Libre des Enseignants et chercheurs de Guinée, (SLEG) version Aboubacar Soumah.
Gueckédou, Emmanuel Tamba LENO pour Lolaplus.org