A Diécké, des travailleurs de la Soguipah sont descendus lundi dans la rue pour exprimer leur soutien au directeur général Michel Bémy qui a fait l’objet de grève à Conakry la semaine dernière.
A 11 heures, les manifestants étaient dans les rues avec des pancartes sur lesquelles ont pouvait lire : « Les planteurs, les travailleurs et toutes les communautés qui vivent à Diécké disent oui à la gestion de Michel Beimy l’homme de la situation » ou « A bas les manipulations, avec le directeur l’avenir est prometteur »…
A Conakry, les réclamations des travailleurs de l’administration centrale de cette société mixte portent entre autres, sur le paiement intégral de plusieurs mois d’arriérés de salaires, l’acquittement intégral des factures d’eau et d’électricité fournies à la direction générale et plus de clarté dans la gestion de Michel Bémy. Alors que certains grévistes à Conakry parlaient au nom de tous les travailleurs de la Soguipah, les travailleurs à Diécké ont dit ne pas être associés à ce mouvement. Mieux, ils pensent que Michel Bémy est l’homme de la situation.
« La crise de la Soguipah n’a pas commencé aujourd’hui. Si Mariama Camara a été soutenue pendant plus de 20 ans, Michel Beimy doit aussi être soutenu…», dira Fassou Plegnepou au nom des travailleurs.
Certains travailleurs restés à l’écart de cette manifestation de Diécké croient que ces travailleurs sont manifestés. « Si les manifestants de Conakry sont manipulés, ceux de Diécké le sont autant…Ceux qui disent qu’il n y’a pas de crise tout va bien ici à Diécké font semblant de ne rien comprendre. Ce sont ces mêmes travailleurs et planteurs qui croupissent dans les prisons de Yomou sans jugement équitable », estime un travailleur anonyme qui croit qu’il y a aujourd’hui deux camps qui se font la guerre au sein de la Soguipah.
Yomou, Jean-Pierre Sangbalamou pour LolaPlus.org