S’ils ne sont pas entendus, les travailleurs de la radio télévision guinéenne RTG koloma menacent d’arrêter toutes les activités de manière définitive. Ils réclament entre autres l’amélioration de leurs conditions de travail qu’ils qualifient de précaires.
C’est ce qui sort de l’essentiel d’une réunion tenue ce jeudi 20 octobre 2021, selon le syndicat des journalistes de la radio nationale. Les travailleurs ont rédigé un préavis de grève et un mémorandum qu’ils ont déposés en attendant une suite favorable.
« À l’extérieur de la radio nationale, l’on aperçoit l’image d’un immeuble qui coupe le souffle, mais à l’interne, ce n’est pas le comble. D’abord dans la salle de rédaction où se prépare les différentes éditions d’information, son image actuelle nous révolte. Le plafond se trouve dans un état de dégradation très poussé, il n’y a que deux ordinateurs pour autant de travailleurs qui ne fonctionnent presque pas selon eux. Pourtant, l’argent rentre avec certaines publicités et la subvention allouée à tous les médias d’ailleurs », s’indigne Saa Matin Fancinadouno.
Makème Bamba, est présentatrice à la radio nationale. Elle se dit affectée par cette situation.
« Je sors d’une réunion d’urgence du syndicat des travailleurs de la RTG Koloma. Au menu de cet entretien, la dénonciation de leurs conditions de travail. Depuis hier 19 octobre, mes collègues et moi avons décidé de procéder à un service minimum pour se faire entendre », a-t-elle expliqué.
Autre facette de leur indignation, les travailleurs de la radio nationale expliquent avoir été exclus des couvertures médiatiques concernant le gouvernement et les actes officiels.
À date, la radio nationale assure un service minimum que les travailleurs appellent droit de retrait, très différent d’une grève. Toutefois, ils ont déjà fait un préavis de grève et rédigé un mémorandum qu’ils vont déposer chez les responsables. Ils comptent arrêter toutes les activités de manière définitive si leurs revendications ne sont pas prises en considération.
Justin Leno
