Les femmes du grand marché de Dabondy dans la commune de Matoto sont sommées de quitter une partie où elle exerce diverses activités génératrices de revenus.
L’espace est prisé pour sa capacité d’attirer la clientèle pour ces vendeuses. Face à la décision de déguerpissement, elles se sont montrées catégoriques et affirment le refus de ne jamais quitter.
«À l’intérieur du grand marché de Conakry au quartier Dabondy se trouve l’espace briki momo. Il est composé de trois blocs. Aujourd’hui, il est sur le point d’être vendu, pourtant construit par l’ancien président Alpha Condé pour permettre aux femmes d’exercer des activités génératrices de revenus comme le commerce ou encore la couture. On ne va pas se laisser faire», promet Hadja Fatoumata Baldé, porte-parole des vendeuses.
Mais qui veut revendre ce lieu de négoce? A qui? et pour quelle raison?
Selon ces femmes, l’espace est ciblé par les administrateurs du marché qui veulent le donner à un libanais pour construire une usine. Elles regrettent la volonté exprimée par les administrateurs de ce marché après la chute du régime Condé.
«Les administrateurs avaient toujours promis au président de veiller à ce que l’endroit soit toujours au comptes des vendeuses. Aujourd’hui il n’est plus aux affaires, ils décident de le revendre», regrette la porte-parole des vendeuses.
Ces commerçantes demandent aux nouvelles autorités d’intervenir. Si rien n’est fait, plusieurs ménages seront touchés car les activités cesseront. D’ailleurs aujourd’hui, rien ne marche plus comme avant, elles sont sommées de quitter les lieux.
Le marché pourrait définitivement appartenir à un libanais, un étranger qui vient faire asseoire sa force avec la complicité des Guinéens, regrettent les femmes.
Justin Leno