Dans plusieurs localités du pays, rallier des établissements scolaires en cette période hivernale, est un calvaire pour les enseignants et leurs élèves, à cause des inondations dans certaines écoles. Une situation qui s’explique aussi par l’état piteux des bâtiments qui abritent des salles de classes. Ce qui occasionne la perturbation des cours déjà troublés depuis plus de trois (03) mois.
Selon des observateurs, cette réouverture des classes en cette période hivernale par les autorités guinéennes pour sauver l’année scolaire, constitue encore un véritable danger surtout à l’intérieur du pays. Ainsi, ce problème met en péril l’apprentissage de nos élèves qui n’ont pratiquement rien appris cette année. La plupart de nos écoles n’ont aucune condition requise pour l’apprentissage car, leurs murs sont délabrés, des tôles trouées et la stagnation des eaux dans la cour de l’école. Ce qui interpelle les autorités guinéennes pour qu’elles sachent que la Guinée ne se limite pas qu’à Conakry.
C’est pourquoi, depuis le « temps colon », nos maîtres colonisateurs ont élaboré le chronogramme de l’année scolaire d’octobre à juin et les vacances de juillet à septembre. La période des vacances coïncide avec la période hivernale, où l’accès des écoles est extrêmement difficile, des écoles sont inappropriées pour accueillir les élèves en cette période. En plus de cela, la population de Fria est à majorité agriculteurs qui ne vont jamais accepter de se déposséder de leur main-d’œuvre au profit de l’école.
Dans la sous-préfecture de Banguigny par exemple, dès les premières pluies, les élèves abandonnent les cours au profit des champs. Parlant des examens, ils sont organisés cette année pour non seulement plaire aux bailleurs de fonds mais aussi, pour sauver les écoles privées. Sinon, il est irrecevable d’évaluer les élèves sachant que ceux-ci ont été pénalisés par les grèves des enseignants et la présence de la pandémie de COVID-19.
En définitif, l’organisation des examens de fin d’année en cette situation n’a aucune raison d’être pour la majorité des élèves qui n’ont suivi que deux (02) mois de cours avant de rentrer chez eux pour y rester. Cette reprise des cours n’est qu’une façade pour tromper la population guinéenne car, les jours chômés imputables à la pluie seront plus élevés que ceux des jours étudiés.
Fria, Lancinet Doumbouya pour lolaplus.org