Construite et inaugurée dans les années 60 par la compagnie Pechiney, la piscine de Fria était autrefois un véritable pôle d’attraction des passionnés du loisir. Très fréquentée par des citoyens de la cité des alumines et des autres villes de la Guinée, cette piscine faisait la fierté de la natation guinéenne à travers le monde.
Malheureusement, depuis l’arrêt de l’usine en 2012, cette infrastructure sportive n’a bénéficié d’aucun entretien. La clôture, le système d’adduction d’eau et même la salle des machines, tout a été volé par des inconnus. Une situation que toute la population déplore.
« Vraiment c’est un regret pour moi, pour tout Fria mais aussi pour toute la Guinée. Parce que, cette piscine qui est dans cet état aujourd’hui, a servi la population guinéenne d’une manière générale. C’est ici que les enfants apprenaient à nager pour être compétitifs sur le plan national. Cela a permis aux enfants de Fria d’être toujours les meilleurs nageurs du pays voire même de la sous-région. Mais malheureusement, l’arrêt de l’usine en 2012, a aussi eu des effets négatifs sur cette piscine qui n’a connu aucun entretien depuis lors », a regretté Lansana Sidibé Lala, un membre du comité de gestion de la piscine.
Interrogé, cet ancien nageur a pour sa part exprimé son regret avant d’attirer l’attention des autorités Guinéennes sur cet état de fait : « J’ai le cœur serré quand je vois aujourd’hui le lieu où on pratiquait notre sport avant. C’est regrettable car , je me souviens qu’en notre temps, les meilleurs nageurs de la Guinée, c’était nous les enfants de Fria. Je demande aux autorités de la ville, d’aider la nouvelle génération sinon, Fria risque de perdre ses valeurs » a dit Moussa Sylla.
Il est à signaler que, la piscine de Fria sert de nos jours de refuge aux consommateurs de drogue, à la prostitution et de dépotoir d’ordures. Elle risque de disparaître si aucune disposition n’est prise.
Lancinet Doumbouya, Fria pour lolaplus.org