La campagne agricole 2020 s’annonce difficile pour les paysans de Fria, à cause des difficultés qui s’expliqueraient par la réduction de la mobilité des agents techniques causée par la présence de la de la pandémie du COVID-19 d’une part, mais aussi par le manque d’intrants agricoles d’autre part. L’attente se fait longue et l’inquiétude gagne du terrain dans le monde rural. Depuis le lancement officiel de la campagne agricole, l’absence des intrants n’encourage pas les fellahs à accélérer les labours pour entamer la semence qui, normalement commence vers mi-mai.
Interrogé, Oumar KALISSA, Directeur préfectoral adjoint de l’agriculture, situe le problème dans son contexte. « Cette année, nous avons beaucoup de problèmes et ces problèmes sont causés par la pandémie de coronavirus. De par le passé, les herbicides, les fertilisants et les semences se livraient à plus d’un mois de la campagne agricole. Malheureusement, cette année, nos agents techniques(ANPROCA) ont du mal à être en contact avec les paysans à cause de l’état d’urgence sanitaire décrété par les autorités du pays. Donc, nous sommes très inquiets. En ce qui concerne les cultures maraichères il y a un peu d’espoir car, la majeure partie utilise les engrais organiques. Donc là, nous n’avons pas assez d’inquiétudes», a expliqué le directeur.
Poursuivant, le DPA adjoint a mis l’occasion à profit pour demander aux acteurs du secteur agricole de respecter les mesures barrières afin de couper la chaine de contamination du coronavirus.
En attendant la réaction des autorités Guinéennes, ces pauvres paysans vont devoir se contenter des engrais organiques pour éviter l’année blanche agricole à Fria.
Lancinet DOUMBOUYA, Fria pour lolaplus.org
