L’atelier régional sur le déploiement du nouveau modèle du partenariat mondial de l’éducation 2025 a pris fin ce vendredi 5 mai 2023 à Conakry.
Comme l’ouverture, la cérémonie de clôture à été rehaussée par la présence des ministres du système éducatif guinéen et leurs homologues du Mali et de la République centrafricaine.
Comme attendu, les participants ont formulé des recommandations en guise de conclusion des travaux dudit atelier.
Tout a commencé par la délégation de la Centrafrique qui a demandé aux pays de respecter leur agenda en prenant en compte les observations formulées par les autres pays, l’implication et l’appropriation à haut niveau du nouveau modèle de déploiement et de financement GPE par les autorités dans le processus de pilotage, la flexibilité des GPE et du renforcement des capacités du comité technique national et des structures impliquées dans la mise en œuvre de la réforme prioritaire et la tenue périodique de l’atelier similaire, entre autres.
La délégation malienne, après avoir noté plusieurs observations qui doivent faire l’objet d’ajustement et d’autres qui nécessitent un examen plus approfondi au niveau du comité technique mis en place dans le ministère de l’éducation nationale, a retenu la nécessité de dissocier la dimension genre de l’éducation des filles.
Pour ce faire, trois points ont été notés. Il s’agit de l’accélérateur de l’éducation des filles, l’égalité des genres et la révision des normes sociales relatives à la scolarisation des filles. Il a été demandé aux GPE de diligenter le traitement des documents transmis dans les meilleurs délais.
Quant à la Guinée, elle a encouragé les uns et les autres à rendre disponibles l’équipe technique pour le déploiement du nouveau modèle afin de poursuivre les travaux entamés, la pérennisation des échanges entre les pays, la mobilisation de tous les acteurs sous le lead du gouvernement, de tous les partenaires autour du pacte de partenariat.
Dans son discours de clôture, le ministre de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi et président du comité interministériel a exprimé sa satisfaction sur le déroulement de cet atelier sur l’éducation à Conakry.
“Nous avons entendu les recommandations et nous savons aussi qu’elle est le chronogramme. J’espère qu’avant juin on va pouvoir mobiliser les ressources intellectuelles pour pouvoir sortir un document solide que l’on va pouvoir transmettre très rapidement et commencer nos activités. Pendant que nous discutons dans des salons feutrés, des grands hôtels, nos enfants sont encore dans les difficultés, nos enseignants connaissent des difficultés sur le terrain. Donc il faut qu’on s’active et qu’on délivre ce que nous faisons aujourd’hui”, a indiqué Alpha Bacar Barry.
Pour finir, le ministre a demandé aux uns et autres de mettre un accent sur l’urgence de la mise en œuvre des recommandations faites par les participants.
Les partenaires techniques et financiers de ce projet se sont réjouis de la qualité échanges de cet atelier de Conakry.
“Nous sommes au début d’une phase pilote où on réunit trois pays qui ont les mêmes problèmes liés à l’éducation pour proposer un modèle de financement. On va rajouter d’autres pays au fur et à mesure. Nous, à l’UNICEF, nous allons continuer à accompagner les gouvernements de ces trois pays pour faire de l’éducation un cheval de bataille, l’avenir de demain’’, a promis Félix Akibo, représentant de l’UNICEF et chef de file des Partenaires techniques et financiers.
“Nous avons entendu les recommandations des participants qui voulaient qu’on les accompagne encore pour ne pas cet évènement soit ponctuel, qu’on continue d’appuyer les pays pour faciliter le dialogue parce qu’ils sont identifiés des réformes prioritaires qui vont permettre aux pays de faire un saut qualitatif au niveau de l’éducation (…). Nous sommes prêts à accompagner ces trois pays pour réussir leurs réformes”, a rassuré Tahinaharinoro Razafindramary, directrice régionale pour l’Afrique francophone auprès du Partenariat mondial pour l’éducation.
Ousmane Daouda Yansané