A Diécké, les planteurs de palmier à huile et d’hévéa sont déçus. Alors qu’ils s’attendaient au paiement intégral de leurs quatre mois d’arriérés par la Soguipah (Société Guinéenne de Palmier à huile et Hévéa), chacun n’aura reçu que le prix pour un mois de production.
La direction générale de la SOGUIPAH n’a pu s’acquitter que du paiement du mois de septembre, provoquant ainsi déception et colère. Surtout que beaucoup de planteurs privés de Diécké et Bignamou espéraient obtenir tout leur dû pour faire face aux dépenses des fêtes de fin d’année. « La Soguipah fait semblant de nous payer. Hier, nous avons passé toute une journée à attendre l’argent. C’est à partir de 16 heures qu’ils ont commencé à payer. Ensuite, ils ont suspendu la paie pour ne la reprendre que ce samedi à partir de 13 heures », s’en est plaint Cécé Monèmou, l’un de ces planteurs.
Même son de cloche chez Zaoro Mamy qui a dit être très déçu de la direction Plantation familiale de la Soguipah. C’est celle-ci qui est censée défendre la cause des planteurs privés. « Payer un mois en pareille circonstance n’arrange pas les planteurs. On considère que les lignes n’ont pas bougé », dira-t-il. Et de poursuivre : « nous avons déjà contracté assez de dettes. A ces dettes, il faut ajouter les dépenses de ces fêtes de fin d’année ».
Joint au téléphone, le vice-président de l’Union des planteurs de Diécké, Yonh Joël Mahomy, a vivement condamné « cette méthode de payement ». Pour lui, il s’agit là d’une violation de la procédure de paie. Son homologue de Bignamou, Nyankoye Saoro, désapprouve également la Soguipah « dans sa manière de traiter les planteurs ».
Nos tentatives pour obtenir une réaction de la direction de la Plantation familiale de la Soguipah sont restées vaines.
Yomou, Jean Pierre Sangbalamou pour LolaPlus
