Le payement de l’impôt par les tenanciers des bars et restaurants suscite des réactions chez certains acteurs évoluant dans ce domaine. C’est le cas du Président de l’association Guinéenne des tenanciers des bars et restaurants de Guinée. Dans un entretien accordé à notre rédaction ce vendredi soir, Valy Sacko a fustigé cette décision. Pour lui, c’est une simple moquerie de la part des autorités qui n’ont pris aucune mesure d’accompagnement.
L’apparition du Covid-19 en Guinée depuis le 12 mars 2020 a affecté tous les secteurs d’activités notamment celui des loisirs. Un secteur pourtant pourvoyeur d’emploi qui n’a jusque-là bénéficier d’aucune subvention de la part de l’Etat. C’est pourquoi, le payement de l’impôt par ces tenanciers des bars et motels fait révolter le président de l’association des tenanciers des bars et restaurants de Guinée.
« Jusqu’à nouvel ordre t’en qu’on ne fonctionne pas, on a pas de taxe à payer on a pas de facture d’eau et d’électricité à payer que dal. Nous sommes fermés, Nous demandons notre ouverture. Si on ne nous laisse pas fonctionner. Nous demandons des mesures d’accompagnement. En vertu de quoi ils vont venir nous tendre d’autre factures ou nous tendre la main pour d’autre taxe. C’est pour se moquer de nous » a-t-il déploré.
Valy Sacko invite l’Etat à tenir compte des difficultés auxquelles ils sont confrontés.
Pour lui, les tenanciers tirent aujourd’hui le diable par la queue.
« Nous demandons à l’État, s’ils savent que nous sommes des contribuables et que le non
fonctionnement de nos structures c’est un manque à gagner à l’économie guinéenne. Ils doivent tenir compte de notre cri de cœur. Toutes ces factures peuvent attendre mais le ventre ne peut pas attendre. Aujourd’hui les tenancier sont pas des hommes libres parce qu’on dit que quelqu’un qui a faim n’est pas un homme libre ».
A la question de savoir ce qu’ils comptent faire si les autorités venaient à les obliger à payer l’impôt. Valy Sacko ne va pas du dos de la cuillère dans sa réponse.
« Il a beaucoup de moyens pour réclamer son droit. On va passer de façon pacifique, pour le moment on va demander vraiment ce qui a lieu de faire parce que nous sommes des entrepreneurs et nous ne voulons pas aller en bras de fer avec les autorités. En lieu et place nous sommes censés être encadrés par nos autorités » a précisé notre interlocuteur.
L’Etat renoncera-t-il à faire payer l’impôt cette année, aux tenanciers des bars et restaurants qui connaissent une véritable traversée du désert à cause du Covid-19 ?
Attendons de voir.
AMARA SYLLA.