Aboubacar Mandela Camara conseiller chargé des questions de législation scolaire au ministère de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation est revenu sur les non-dits dans l’organisation des examens nationaux session 2022 en Guinée.
Dans une interview accordée ce vendredi à notre rédaction, ce conseiller éducatif a indiqué que c’est l’équipe du ministre Guillaume Hawing qui a osé de dire la vérité, qui a publié les vrais résultats conformément aux principes et aux réformes engagés par le colonel Mamadi Doumbouya.
<< Ce qui reste clair, c’est l’équipe de Monsieur Guillaume Hawing qui a osé, sous leadership du président de la transition, de mettre sur la place publique, publier les vrais résultats des examens. Parce que ce n’est pas la première fois qu’on enregistre les taux aussi bas lors des examens. Mais c’est la première fois où l’une des rares fois qu’on donne les vrais résultats sans vraiment de repêchage, comme par le passé les choses étaient politisés un peu. Moi je comprends, parce que un régime de transition est différent d’un régime élu, donc un régime de transition a beaucoup plus de marge de manœuvre pour poser les jalons, pour faire le diagnostic réel sans aucune considération politique. Donc c’est un régime qui est là pour poser les jalons. Et on ne peut pas poser les véritables jalons comme Monsieur le ministre a dit sur le mensonge, on ne peut donc pas repêcher, faire semblant, pour savoir aux gens que le taux d’admission est de 30 où 50%, alors que c’est moins de 10% >> a-t-il expliqué avant de revenir sur les dispositions qui ont été mises en place pendant les examens.
<< Les non-dits et non su… beaucoup n’avait pas su par exemple que les feuilles d’examens étaient codifiées, c’est ce qui nous permettait de détecter, parce que quand il y a fuite, on peut savoir sa vient de quelle région. Je crois que c’est vers la fin des examens que les gens ont commencé à découvrir ça. Les non-dits, beaucoup ne savaient pas que cette fois ci, la gestion des épreuves, des malles cantines étaient une gestion beaucoup plus sécurisée. Par exemple il y avait quatre clés cette année et il y avait quatre personnalités au niveau régionale, au niveau préfectorale, au niveau sous préfectorale qui détenaient les clés. Ça veut dire qu’aucune de ses personnalités ne pouvait ouvrir la malle cantine à l’absence de ses trois autres. Autre facteur, beaucoup ne savaient pas qu’on était en contact direct avec les experts en informatique qui n’étaient même pas en Guinée, qui étaient à l’étrangers, qui pouvaient détecter un téléphone allumé dans un centre. C’est pourquoi on était en avance, comme le cas de Macenta, le téléphone a été repéré dès que ça été allumé. On ne pouvait pas exposer toute nos mesures. Mais il y avait beaucoup de mesures qui nous permettaient de canaliser, de minimiser la fraude>> a fait savoir Aboubacar Mandela Camara.
Pour finir, le conseiller chargé des questions de législation scolaire a profité de l’occasion pour lancer une invite à tous les acteurs de s’impliquer dans cette réforme engagée par le CNRD
<< Aujourd’hui comme monsieur le ministre l’a dit, la responsabilité de cet échec est largement partagée, ce sont les familles, c’est l’Etat au plus haut niveau, c’est nous les encadreurs, les fondateurs, les élèves eux-mêmes, les enseignants, les encadreurs au niveau des chefs d’établissements, tout le monde a sa part de responsabilité, même vous les observateurs vous avez votre part de responsabilité. Chacun à sa part de responsabilité dans cette déliquescence sur le système éducatif. Donc il faut une institution nationale, une union sacrée. L’heure n’est pas à jeter l’anathèrne sur un tel où un tel, l’heure maintenant est à une union sacrée, qu’on se donne les mains, qu’on aille de l’avant, qu’on pose et refond le système éducatif en profondeur>> a-t-il invité
N’sira Sylla
