Le premier des trois débats entre le président des Etats-Unis et son adversaire démocrate a sans doute été l’un des plus violents de l’histoire américaine récente.
C’est à se demander ce que Donald Trump et Joe Biden pourront bien trouver à se dire lors des deux prochains débats les opposant. Le premier duel entre le président américain et son adversaire démocrate a tourné mardi soir à la foire d’empoigne.
Pendant 90 minutes environ, au milieu de dossiers brûlants comme la façon dont a été gérée la pandémie de coronavirus, les attaques personnelles ont fusé. Voici les cinq moments forts à retenir de cette joute oratoire chaotique.
Biden à Trump : « Vous allez la fermer, oui ? »
Le ton de la soirée a été donné dès les premières minutes du débat entre Biden et Trump, quand le journaliste Chris Wallace a abordé la question de la nomination par le président de la juge conservatrice Amy Coney Barrett à la Cour suprême à la place de Ruth Bader Ginsburg, décédée il y a une dizaine de jours.
Trump souhaite qu’elle soit confirmée par le Sénat avant les élections de novembre. Joe Biden préférerait que le Congrès se prononce après le scrutin. Le sujet a donné lieu à de vifs échanges entre les deux candidats et lorsque Trump a interrompu Biden, celui-ci, paraissant très agacé, a fini par ouvrir les vannes : « Vous allez la fermer, oui ? ».
Tout au long du débat, l’ancien vice-président de Barack Obama n’a pas ménagé le champion des républicains, le qualifiant tour à tour de « menteur », de « clown » ou de « pire président que l’Amérique ait jamais eu ». Trump n’était évidemment pas en reste. « Il n’y a rien d’intelligent en vous », a-t-il lâché au cours de la soirée.
Les familles des candidats s’invitent dans le débat
Les amabilités échangées entre les deux septuagénaires ne se sont pas limitées à leur propre personne. Donald Trump a profité d’avoir Joe Biden en face pour s’en prendre une nouvelle fois à son fils Hunter, qu’il accuse de mener des affaires louches en Ukraine et en Chine. « On pourrait parler de sa famille toute la nuit », a rétorqué Biden, railleur.
Autre angle d’attaque adopté par Donald Trump : l’addiction de Hunter Biden à la cocaïne, ce dernier ayant été renvoyé de l’US Navy en juin 2013 après avoir été testé positif. De quoi outrer le candidat démocrate : « Mon fils, comme beaucoup de gens, avait un problème de drogue. Il l’a dépassé. Il l’a réglé. Et je suis fier de lui. »
Sur le coronavirus, le président « n’a aucun plan »
Parmi les sujets incontournables abordés par les deux candidats figurait bien évidemment l’épidémie de coronavirus, qui a fait plus de 200 000 morts dans le pays. Un bilan que Joe Biden met sur le compte de l’action de Donald Trump, ou plutôt sur son laisser-faire.
« Les choses sont ce qu’elles sont parce que vous êtes ce que vous êtes », a lancé Biden à l’adresse de Trump, l’accusant d’avoir sous-estimé la gravité de la crise pendant trop longtemps. « Le président n’a aucun plan. Il n’a rien prévu du tout », a également jugé le démocrate. Des accusations balayées par Donald Trump. Selon lui, son administration a fait un « boulot remarquable » et Biden aurait « perdu bien plus de personnes encore ».
Trump sème le trouble sur les suprémacistes blancs
Depuis la mort de George Floyd, les tensions raciales sont particulièrement vives aux Etats-Unis, les troubles tournant parfois à la tragédie comme à Kenosha, où deux personnes ont été tuées par un jeune suprémaciste blanc. Quand le journaliste Chris Wallace, un peu débordé tout au long de la soirée, a demandé à Donald Trump s’il était prêt à condamner l’action de ces groupes d’extrême droite, le président n’a pas donné de réponse claire, préférant s’en prendre à la « gauche radicale ». Lire la suite sur LeParisien