L’éditorialiste et directeur de publication du quotidien en ligne, Ledjely.com, Boubacar Sanso Barry a réagi par rapport à l’invasion du Capitole par des partisans du président américain Donald Trump. Un acte qui lui a rappelé la révolte des Burkinabés en 2014 contre la modification constitutionnelle. Ce qui aurait pu permettre à Blaise Compaoré de briguer un mandat de plus à la tête du pays des hommes intègres, le Burkina Faso.
Pour notre confrère, le pays de l’oncle Sam qui sert de référence à d’autres nations en matière de démocratie a remis cet état de fait en cause. « Pour nous africains, on a envi que les gens se servent de tout ça pour épouser une certaine dose d’humilité, parce que généralement quand ce genre d’évènement se produit en Afrique, on vient avec beaucoup de préjugés. Pour dire que ce genre d’acte c’est en Afrique seulement que ça se produit. Or, ce à quoi nous avons assisté, c’est aux Etats Unis, c’est la première démocratie au monde, ce sont des gens à priori intelligents, des partisans de Donald Trump qui ont cédé à cette manipulation », a laissé entendre Boubacar Sanso Barry.
De l’avis du journaliste à travers cette révolte du Capitole, c’est une leçon aux donneurs de leçons. « Ça serait bien que d’une certaine façon qu’on sache que la démocratie, n’est pas une œuvre achevée, aussi bien aux Etats Unis qu’en Afrique. Et que les Africains ne sont pas nécessairement moins intelligents que les Américains, les Français que d’autres peuples à travers le monde.»
Il est allé jusqu’à faire un parallèle entre la révolte des Burkinabés contre la modification constitutionnelle par le pouvoir de Blaise Compaoré en 2014, à l’invasion du Capitole du 6 janvier dernier aux Etats Unis par des partisans de Donald Trump.
« Quand j’ai suivi les événements du Capitole, la première scène à laquelle je me suis rappelé, c’est celle du 30 octobre 2014 au Burkina Faso. Là, vous vous rappelez que les manifestants s’étaient introduits à l’Assemblée nationale pour empêcher la modification constitutionnelle, qui aurait pu permettre à Blaise Compaoré de s’offrir un troisième mandat. Maintenant, là où il y a le pire, c’est qu’au Burkina Faso, la révolte était pour la bonne cause, c’est-à-dire pour construire la démocratie, alors qu’aux Etats Unis, c’est plutôt pour détruire la démocratie que les partisans de Trump ont agi.»
Richard Dassassa