Une partie du marché de la Tannerie est transformée en dépotoir de bananes plantain pourries. Tout visiteur est accueilli par des tas qui jonchent çà et là le long de la route.
Une situation qui désole les vendeuses de ce centre de négoce qui ne manquent pas de plaintes. Selon elles, si leurs marchandises pourrissent c’est parce que les routes de l’intérieur vers Conakry sont impraticables.
Ce sont des bananes plantain déjà pourries qu’elles disent recevoir. Ce qui constitue d’énormes pertes pour ces vendeuses à en croire Marie Nadège KOLIE.
« Les marchandises quittent là-bas les mardis et ça arrivent à Conakry après une semaine. Les bananes plantains si ça dure sur la route, ça se gâtent. Surtout quand il n’y a pas de gaz là-dessus. Les routes ne sont pas bonnes de Lola à Conakry et aussi la voiture peut se gâter au cours de la route. Et quand la voiture se gate tu peux perdre jusqu’à deux 2 à trois 3 millions de franc en cours de route. Nous traversons un moment très difficile à cause de l’état de la route » a déploré cette vendeuse.
Selon Mamady Kéita propriétaire d’un camion remorque qui assure le transport, la cause de la décomposition des marchandises est due au mauvais état de la route.
« Si tu prends la banane aujourd’hui à Nzérékoré au lieu de faire deux jours, tu feras au moins 4 à 5 jours avant de rentrer à Conakry ça trouvera que les bananes sont gâtées. Qu’est ce qu’il fait c’est l’état des routes. On prend les bananes sans problème, mais si les routes sont bonnes tu quittes à N’Nzérékoré d’ici surlendemain tu es à Conakry. Tu quittes à N’Nzérékoré arrivé à Kondémbadou la route est coupée, de là-bas à Faranah il n’y a pas de route. Avant d’arriver à Conakry ça trouvera que les bananes sont toutes pourries” a-t-il rappelé.
Mamady Kéita sollicite l’aide de l’Etat et de certaines entreprises chargées de la construction des routes.
Reste à savoir si cet appel tombera dans de bonnes oreilles, car à chaque saison pluvieuse les citoyens se plaignent de ce problème.
Amara Sylla