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Sunday 24 November 2024

Est-ce qu’il n’est pas temps que notre classe politique abandonne le langage de la haine, de la division ethnique ?

Le doyen Ismaël CONDE, sociologue à la retraite, a animé ce mercredi, 14 septembre 2022, une conférence de presse à la maison commune des journalistes. Ceci était pour rappeler les Guinéens, particulièrement la classe politique, du sens de la date historique le << 14 septembre 1958 >>. Pour le président du Parti Révolutionnaire Populaire Africaine de Guinée (PRPAG), c’est grâce à l’union sacrée des leaders politique autour du PDG à l’époque, que la volonté de reconquérir l’indépendance a été une réussite.

<< C’est à ce jour que toute la classe politique et tous les autres partis politiques qui étaient jusque-là des adversaires politiques ou les rivaux du PDG ont décidé, par le sentiment patriotique par le sens de l’honneur et par le sens de la dignité de rejoindre le PDG dans sa volonté de faire voter le “Non” pour reconquérir notre liberté. Ce jour, a été un grand jour parce que les déclarations du camarade Saifoulaye Diallo, du président Ahmed Sékou Touré au général De gaule ont déterminé au niveau du colonialisme français, un profond sentiment d’indignation voire de révolte. Ce sentiment était si profond que si le colonialisme français avait trouvé en Guinée une voix discordante par rapport à l’indépendance, même si cette voix venait d’une minorité, le colonialisme français se serait servi de cette minorité pour tenter de compromettre notre indépendance. Mais, par le sens de l’honneur et de la dignité, ces partis rivaux au PDG ont dit qu’il n’était pas question qu’ils soient en marge de la reconquête de la liberté de la Guinée. Si ces partis n’avaient pas eu ce comportement, on serait indépendant, parce que la volonté et la détermination étaient déjà là, mais à quel prix : il aurait eu naturellement la violence, une violence que le colonialisme aurait fait éclater entre nous. >> A expliqué ce témoin de l’indépendance. 

 À e croire à Ismaël CONDE, les Guinéens doivent plus que jamais s’unir comme le 14 septembre pour résister aux nombreuses menaces du moment. Il en a profité pour interpeller les uns et les autres au sens patriotique. 

<< Quand on observe notre classe politique d’aujourd’hui, en comparant cette classe politique à la classe politique d’hier, est-ce qu’elle n’est pas troublée ? Les défis importants que le défi du 28 septembre se présente à nous, nous vivons même ces défis : le terrorisme est actif dans notre sous-région, plus que jamais nous faisons face aux graves conséquences du réchauffement climatique. Et, c’est une évidence que quand la famille est en danger, la première condition pour contourner ce danger, c’est l’unité de la famille. C’est pour dire que plus que jamais, dans notre propre survie, nous sommes sollicités par rapport à notre union et par rapport à notre harmonie. Il faut que le peuple de Guinée soit uni pour que nous puissions résister au terrorisme si jamais ce fléau pointait le nez en Guinée. Il faut que nous soyons fortement unis pour contourner les effets combien de fois pénibles du réchauffement climatique. Donc, par rapport à cette situation qui nous interpelle tous dans notre sens de la survie et quelque part dans notre sens de la dignité et de l’honneur. Est-ce qu’il n’est pas temps que notre classe politique abandonne le langage de la haine de la division ethnique pour unir les Guinéens. Plus que jamais les hommes politiques doivent cultiver la paix entre les Guinéens. Nous demandons les partis politiques à abandonner les positions visant à développer la division au sein de notre peuple. Plus nous serons unis, plus nous serons forts, >> a interpellé cet ancien pensionnaire du Camp Boiro.

N’sira Sylla

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