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Friday 22 November 2024

En RDC, un deuxième vaccin contre la propagation du virus Ebola

Il est destiné à être administré à des populations à risque des régions congolaises où il n’y a pas de transmission active du virus Ebola.

Alors que l’épidémie de maladie à virus Ebola qui sévit en République démocratique du Congo (RDC) a tué près de 2 200 personnes, les autorités congolaises ont eu recours, pour la première fois jeudi 14 novembre, à un second vaccin, à Goma, dans l’est du pays.

L’introduction de ce second vaccin avait été annoncée en septembre par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Il est destiné à être administré à des populations à risque ciblées dans des régions où il n’y a pas de transmission active du virus Ebola. Produit par Janssen Pharmaceuticals pour la société pharmaceutique américaine Johnson & Johnson, il « ciblera 50 000 personnes sur une période de quatre mois », a expliqué jeudi l’ONG Médecins sans frontières (MSF), responsable de sa mise en œuvre dans deux centres à Goma.

Au moins deux cas de fièvre hémorragique ont été enregistrés en juillet-août à Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu à la frontière avec le Rwanda. Mais l’épicentre se situe à 350 kilomètres au nord de Goma, dans la région de Beni-Butembo, et marginalement dans la province de l’Ituri.

Un premier vaccin « préqualifié »
Jusqu’à présent, un seul vaccin – fabriqué par le groupe américain Merck Shape and Dohme – était utilisé pour lutter contre la propagation du virus dans l’est du pays. Depuis le début de l’épidémie dans la région, en août 2018, 251 079 personnes en ont bénéficié, selon le dernier pointage des autorités sanitaires congolaises.

Mardi, l’OMS a « préqualifié » ce premier vaccin, ce qui signifie que celui-ci répond aux normes de l’agence spécialisée des Nations unies (ONU) « en matière de qualité, de sécurité et d’efficacité ». Cette étape ouvre la voie à son utilisation dans les pays les plus exposés aux épidémies d’Ebola.

L’introduction d’un deuxième vaccin a été précédée de nombreuses polémiques. En juillet, l’ancien ministre de la santé, Oly Ilunga, avait démissionné en dénonçant « des acteurs qui ont fait preuve d’un manque d’éthique manifeste » dans leur volonté d’introduire un deuxième vaccin.

Déclarée le 1er août 2018, la dixième épidémie de fièvre hémorragique sur le sol congolais depuis 1976 a tué 2 193 personnes, pour 1 067 guérisons. L’épidémie est la deuxième plus grave de l’histoire, après celle qui avait fait quelque 11 000 morts en Guinée, Sierra Leone et au Liberia entre 2014 et 2016. Une réduction sensible des cas de contamination à la maladie à virus Ebola a été observée ces dernières semaines par les autorités sanitaires.

SOURCE : LEMONDE

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