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Friday 22 November 2024

Emprisonnement de Dadis: Me Pépé Antoine Lamah dénonce une séquestration

 

Treize ans après le massacre du 28 septembre 2009, le procès s’ouvre ce mercredi 28 septembre au tribunal Ad-hoc de Conakry. 

L’homme fort de 2008 et une dizaine de ses coaccusés écroués dans la soirée du mardi à la maison centrale, seront face aux juges ce mercredi 28 septembre. 

Son emprisonnement avant le procès a été une peine pour ses avocats. Maître Pepe Antoine Lamah qualifie l’incarcération du capitaine Dadis de séquestration.

« Pendant longtemps, le Président Dadis n’a cessé de clamer haut et fort son innocence. Pendant 13 ans, il n’a cessé de revendiquer la tenue de ce procès. Pendant 13 ans, il a toujours demandé à rentrer au pays pour faire face à la justice.

Malheureusement, on ne lui a jamais facilité les choses. Aujourd’hui, grâce à la volonté politique des nouvelles autorités, le procès se tient enfin. Ça été une occasion pour le Président Moussa Dadis Camara de se précipiter pour venir à Conakry, en dispensant les autorités judiciaires, les contraintes liées au respect du délai de procédure.

Mais très malheureusement, nous avons été désagréablement surpris que le parquet près le tribunal de première instance de Dixinn organise l’arrestation et la séquestration de monsieur Moussa Dadis Camara et cinq de ses coaccusés, en violation flagrante de la loi », a dénoncé maître Antoine. De poursuivre, il ajoute ceci :

 << Dans cette affaire, je peux vous dire aujourd’hui que le capitaine Moussa Dadis Camara et ses cinq autres coaccusés sont arbitrairement détenus à la maison centrale de Conakry parce que leur détention ne se justifie par aucun titre. Il n’y a ni mandat, ni décision de justice.

Le parquet a simplement choisi de suivre ses humeurs, ses sentiments pour fouler au sol la dignité de nos clients. Le parquet est une partie du procès au même titre que nous. Mais nous n’avons pas la même lecture de la disposition qu’il a visée en l’occurrence l’article 252 du code de procédure pénale.

Alors s’il y a une contestation entre les parties par rapport à l’interprétation d’une disposition légale, il faut un arbitre pour les partager. Et cet arbitre, c’est le tribunal criminel.

Malheureusement, le tribunal criminel n’a même pas siégé, le parquet n’a pas attendu que le dossier soit devant le tribunal et il a préféré de jouer à l’arbitraire. Il a fait de l’abus et c’est une illégalité par laquelle s’ouvre ce procès >> a-t-il déclaré 

Lolaplus.org

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