Le scrutin, crucial pour la stabilité du pays, s’est déroulé dans le calme malgré les défis logistiques. George Weah, le président sortant, brigue un second mandat.
Echoppes et écoles fermées, Monrovia, habituellement vibrionnante, avait, mardi 10 octobre, des allures de ville morte. Seule agitation perceptible, celle des électeurs massés devant des églises et centres culturels transformés en bureaux de vote.
L’enjeu est crucial pour le Liberia, qui entame sa 20e année de paix mais peine toujours à se relever. Dans la capitale, figée dans l’âge d’or économique des années 1970, la grande pauvreté saisit. Les habitants survivent dans une cité laissée à l’abandon, au milieu de bidonvilles régulièrement inondés en cette saison des pluies.
Mais pour la première fois de sa jeune histoire démocratique, le pays a organisé et financé en grande partie ses élections, au cours desquelles 2,5 millions de Libériens étaient appelés à élire leur président, 73 représentants de l’Assemblée et 15 sénateurs. Un défi logistique qui s’est accompagné de quelques accrocs. « Du matériel n’a pas pu arriver avant l’ouverture des bureaux dans certaines régions, à cause des routes inondées. Mais globalement, le processus s’est bien déroulé », se félicite un observateur de l’Election Coordinating Committee (ECC), un organisme indépendant de supervision du scrutin qui a déployé 2 500 agents à travers les quinze comtés.
RFI