L’élection est la désignation, par le vote d’électeurs, de représentants destinés à les représenter ou occuper une fonction en leur nom.
De nos jours le processus électoral est devenu une véritable industrie. Rien ne se fait au hasard, tout se calcule à travers des raisonnements scientifiques et bien soutenus. À cette allure seule mon pays la Guinée qui se veut exception.
Pour les élections législatives prévues ce 16 février 2020, la CENI avait lancé une opération de révision exceptionnelle du fichier électoral.
Malheureusement cette opération exceptionnelle a connu de graves irrégularités à savoir :
- l’enrôlement massif des mineurs
- le manque de récépissé par endroits
- des Machines en mauvais état par endroits
- Manque de fiche d’identification
Après la publication des résultats de la révision spéciale du fichier électoral par la CENI Guinée, force est de constater que cette étape très importante du processus électoral a connu des défaillances qui pourraient d’ailleurs compromettre la suite du processus en cours.
Il ressort de ces statistiques, que la Guinée a le taux le plus élevé d’électeurs dans la sous-région. Un taux qui est d’ailleurs largement au-dessus de la moyenne, avec 8 millions 330 mille 668 électeurs, pour une population estimée à 12 millions d’habitants. Ce qui est considéré comme un record “mondial”.
Comparativement aux autres pays :
Au Sénégal, la population électorale est de 6 millions 683 mille 043 sur 16 millions 209 mille 125 habitants.
Le Mali compte 8 millions 000 462 électeurs, sur 20 millions 252 mille 586 habitants.
La Sierra Leone sur 7 millions 794 mille 794 habitants, on dénombre environ 3,1 millions d’électeurs.
La Côte d’Ivoire avec 25 millions 069 mille 229 habitants, compte 6 millions 595 mille 899 électeurs.
Ce qui ressort de ces chiffres, c’est que la Guinée a deux millions d’électeurs de plus que la Côte d’Ivoire qui est deux fois plus peuplée que la Guinée.
Avec ces chiffres pas besoin de commentaires pour critiquer ou dénoncer le travail honteux effectué par la CENI-Guinée. Unissons-nous pour aider notre jeune démocratie et notre pays dans la franchise, sinon l’heure est grave.