VIRUS La Commission européenne doit désormais valider la mise sur le marché du vaccin pour lancer sa commercialisation
Un premier pas vers sa commercialisation. L’Agence européenne du médicament (EMA) a donné, ce vendredi, son feu vert au vaccin contre Ebola, déjà utilisé selon une procédure d’urgence dans l’épidémie en cours en République démocratique du Congo.
Pour permettre la mise sur le marché effective du vaccin en Europe, sous le nom commercial d’Ervebo, la Commission européenne doit encore donner sa validation, a précisé l’EMA.
Près de 2.150 morts du virus d’Ebola en République démocratique du Congo
Cette annonce est « une étape clé », s’est félicitée l’Organisation mondiale de la santé (OMS), dont le directeur général, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a salué « un triomphe pour la santé publique ». Depuis le début de l’épidémie en RDCongo, qui a fait quelque 2.150 morts, « plus de 236.000 personnes ont été vaccinées avec le vaccin rVSV-ZEBOV-GF » (son nom expérimental), fabriqué par le laboratoire pharmaceutique Merck, selon l’OMS.
Le vaccin a été administré selon une procédure dite d’« usage compassionnel », permettant d’utiliser un traitement en urgence avant son autorisation de mise sur le marché. Après avoir été accusée par l’ONG Médecins sans frontières de « rationner » ce vaccin, l’OMS avait indiqué fin septembre qu’un deuxième allait bientôt être utilisé. Selon les autorités sanitaires locales, ce nouveau vaccin, Ad26-ZEBOV-GP, fabriqué par la filiale belge de Johnson & Johnson, commencera à être utilisé début novembre dans les provinces du Nord-Kivu (est), Sud-Kivu (est) et Ituri (nord-est), considérées comme le nouvel épicentre de l’épidémie.
L’OMS réfléchit à la manière « d’augmenter la capacité de production et le nombre de fabricants »
La mise au point du premier vaccin avait débuté « en réponse » à l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest en 2014-2016, a rappelé vendredi l’EMA. Elle est le fruit d’une « coopération » entre différents acteurs, parmi lesquels les gouvernements de Guinée et de RDC, du Canada, l’OMS et Médecins sans frontières. « Le test clinique avait débuté durant l’épidémie en 2015 » et avait été mené en Guinée, selon l’OMS.
Cette dernière s’attend « à ce que la demande de vaccins contre Ebola augmente dans les années à venir, pendant et entre des périodes d’épidémie ». Elle réfléchit donc à la manière « d’augmenter la capacité de production et le nombre de fabricants ». « Huit vaccins sont en cours d’évaluation clinique », a souligné l’OMS. L’actuelle épidémie d’Ebola est la dixième sur le sol congolais depuis 1976 et la deuxième la plus grave de l’Histoire après celle qui a fait quelque 11.000 morts en Afrique de l’Ouest en 2014.
SOURCE : 20minutes