L’information nous été confirmée par la directrice préfectorale de la santé (DPS) de N’zérékoré dans la soirée de ce jeudi 01 avril 2021. Les victimes sont d’une même famille à Kpahalaye, dans la sous-préfecture de Soulouta, situé à une quarantaine de kilomètre de N’zérékoré. Il s’agit d’un élève dont l’identité ne nous a pas été révélée. Sa défunte mère et deux autres membres de sa famille seraient probablement décédés du virus Ebola.
« Il y a eu successivement trois cas de décès dans la même famille et au cours de la même semaine. Cet enfant était au village quand sa maman est décédée. On voulait aller pour faire l’investigation, mais ils (les citoyens) avaient fermé complètement le village. On a tout fait, impossible. On avait même demandé de les vacciner parce qu’on ne sait pas de quoi sont décédés ces trois autres parents mais ils ont refusé. Nous avons donc procédé à des investigations, nous avons pu sensibiliser l’enfant qui présentait des signes et il a accepté de se faire tester à l’hôpital et le test s’est révélé positif », a expliqué Dr Sokpo Théoro, DPS de N’zérékoré.
Le malade a « refusé » de suivre les traitements dans le CTEPI (centre de traitement épidémiologique).
« Il a refusé de rester au centre de traitement. Il a fait semblant de se mettre à l’aise et puis il a disparu. Quand on l’a dépisté il est revenu à l’école de la santé, il était assis là-bas. On se préparait pour aller voir son tuteur pour qu’il puisse le convaincre d’accepter de se faire soigner au CETEPI. Mais on va le retrouver hein », a-t-elle rassuré.
A noter que ces trois cas de décès probables ont été enregistrés les 22, 23, et 24 dans la même famille dans le district de Kpahalaye.
Interrogé sur les cas de réticence, le sous-préfet de Soulouta a laissé entendre qu’il n’y a pas de réticence comme au début de la résurgence de l’épidémie. « Dès que les citoyens eux-mêmes ont demandé qu’il y ait deux équipes de vaccination », dira-t-il au bout du fil. La DPS pour sa part dira que « il (sous-préfet de Soulouta) ne nous a pas appelé pour nous dire que la localité est ouverte. Une nouvelle qui vient doucher l’espoir des Guinéens et des partenaires du pays notamment l’OMS suite à la sortie du dernier patient du CTE dans la région forestière.
Moussa Moise Camara
