La réapparition du virus Ebola dans la sous-préfecture de Gouécké, préfecture de N’Zérékoré, a provoqué la psychose au sein de la population. Néanmoins la situation s’est beaucoup améliorée.
C’est en tout cas ce que Docteur Sény Mamè Loua, point focal de la communication à la DPS, nous a confié ce jeudi, 18 mars 2021. Selon elle, aucun cas confirmé n’a été enregistré depuis 13 jours. Ce qui serait probablement dû à la maitrise de la situation mais aussi à la campagne de vaccination à ceinture, un facteur de rupture de la chaine de contamination.
« Nous avons enregistré 14 cas confirmés, quatre (4) cas probables et cinq (5) décès hospitaliers depuis le début de la maladie à virus Ebola. De nos jours, il y a un seul cas confirmé qui est en traitement au niveau du CTépi de N’Zérékoré et sept (7) cas sont sortis guéris. Tous les cas qui ont été admis à temps sont presque guéris. Il y de cela treize (13) jours qu’on n’a pas enregistré de cas confirmé dû à la MVE. Nous n’enregistrons que des cas suspects, ces derniers temps » a-t-elle expliqué avant de souligner qu’un nouveau guéris de la maladie est sorti du centre ce mercredi 17 mars 2021.
Parlant de la situation des contacts, elle dira qu’il y a 267 contacts qui sont dans le suivi. Et depuis le début de la vaccination contre le virus Ebola, seulement 3215 personnes ont été injectées don 525 contacts soit 78% des contacts. « Étant donné qu’il y a plusieurs autres contacts qui se cachent de nous. Ils ne viennent pas mais le conseil est néanmoins entrain de faire des sensibilisations pour que ces personnes contacts soient tous vaccinées contre la maladie », a dit Dr Sény Mamè Loua tout en exprimant sa satisfaction par rapport à la campagne de vaccination qui a probablement permis de couper la chaine de transmission du virus.
« Je dirais que je suis satisfaite parce que la vaccination nous a beaucoup aidé dans cette riposte. Sans la vaccination on ne serait pas là. Puisqu’on a qu’un seul cas confirmé aujourd’hui dans le centre de traitement. Sinon les années précédentes ce n’était pas le cas parce qu’on n’avait pas de vaccin. Il y avait donc un nombre pléthorique dans CTépi. Mais quand la vaccination a commencé on a l’impression que ça agit sur la chaine de transmission. Donc ça nous a beaucoup aidé. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle on n’a pas enregistré de cas depuis maintenant 13 jours. Parce que quand les contacts sont vaccinés, il est fort probable qu’il ne développe les signes de la maladie. C’est ceux qui refusent qui nous créent souvent des complications. Il y a deux (2) familles qui sont réticentes et n’ont vraiment pas voulu se faire vacciner. Nous sommes à ce point inquiets pour ne pas que des personnes contacts commencent à présenter des signes dans ces différentes familles. Au-delà de ces familles parmi la population, il y a certaines personnes qui sont compréhensives mais d’autre par contre sont très réticentes par rapport à certaines situations », a expliqué le point focal de la communication à la DPS de N’Zérékoré.
Moussa Moïse Camara