C’est vrai que la CEDEAO et plusieurs autres structures de la société civile et partis politiques s’opposent à une transition longue avec la junte militaire au pouvoir. Cependant le président du parti AFIA, président de la coalition “la COPADEG, » soutient que pour un développement durable en Guinée, il faut accorder suffisamment de temps au CNRD au pouvoir depuis le 5 septembre 2021.
Il l’a exprimé lors de la présentation du rapport synthèse des propositions faites par les Forces vives par rapport au chronogramme de la transition, ce vendredi 29 avril 2022 à Conakry.
<< En tenant compte de toutes les particularités qu’on a eu depuis notre indépendance jusqu’à maintenant, cinquième colonne, agression de 22 novembre, et 28 septembre, le démarrage de vrai développement, pour faire cette transition il faut un temps record. Nous sommes particuliers à nous-mêmes et particulier aux autres. Et donc il ne faut pas qu’on se précipite, il faut qu’on pose tous les diagnostics et qu’on voit toutes les thérapeutiques de prise en charge qui sont spécifiques à cette maladie. La Guinée souffre d’une seule maladie, de mauvaise gestion de Guinée, la Guinée physique, la Guinée économique et la Guinée culturelle et ce que nous vivons. Donc il faut que nous profitions de cette transition qui est un cadre idéal une institution neutre pour que les politiques, la société civile puissent se remettre en question afin que nous puissions connaître un nouveau départ >> déclare Dr Saliou Bella Diallo
Pour mettre toutes les bases d’un développement harmonieux, le président du parti AFIA précise que sa coalition a proposé 32 mois au lieu de 5 ans.
<< Le ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation nous a adressé un document d’activités sur la transition, sur lesquelles il faut tenter d’affecter une durée d’exécution en tenant compte des chevauchements possibles pour projeter une durée probable de l’exécution de ces activités. Ces activités sont totalement axées sur l’organisation du référendum, des élections communales, des élections législatives et des élections présidentielles. On n’a pas inclus dedans la refondation de l’administration, les activités de développement et les activités judiciaires. Donc, nous avons travaillé sur ces activités et nous on a proposé 32 mois au lieu de 5 ans pour la transition, comme durée de l’exécution de ces activités électorales, exclu les actions de développement, les actions judiciaires et la refondation de l’État. Et puis, en tenant compte que les 8 premiers mois ne sont pas comptés puisque toutes ces activités n’ont pas commencé à être exécutées », nous a fait savoir Dr Saliou Bella Diallo, président du parti AFIA et de la coalition COPADEG.
Aboubacar Moussa Camara