Le 1er Décembre dernier est un jour marquant l’évènement tragique qu’a connu les populations guinéennes en guinée forestière, en marge de la finale du tournoi de football, doté du trophée général Mamadi Doumbouya. Cette tragédie qui a endeuillé des centaines de familles, n’a pas épargné les hommes de médias qui y étaient dans l’exercice de leur métier consacré à la couverture médiatique du tournoi de ce jour.
N’zérékoré : le stade du 3 avril dans un état indésirable
Maïkan Fofana journaliste reporter d’image du groupe Dabo médias N’Zérékoré qui a été sérieusement touchée, a retracée les circonstances de cette tragédie au micro de notre correspondant régional.
« Le 1er Décembre 2024, nous étions au stade pour la couverture du tournoi de football doté du trophée Président Mamadi Doumbouya. C’est pendant la 2ème période, qu’un joueur de l’équipe de Labé été sanctionné d’un carton rouge par l’arbitre central. C’est cette sanction qui n’a plu à l’équipe d’où le début des tiraillements. Certains joueurs voulaient se jeter sur l’arbitre. Du coup, on a constaté que la police a commencé à exploser des gages lacrymogènes. Nous, on a voulu se sauver, on a couru vers le grand portail, on voulait sortir. Mais on est venu trouver qu’il y avait assez de monde maintenant devant le portail. C’est là-bas où il y a eu des bousculades. Et moi personnellement, je me suis évanouie. C’est d’ailleurs à l’hôpital que j’ai compris que ça n’allait pas. » A explique Maïkan Fofana journaliste reporter d’image du groupe Dabo médias N’Zérékoré.
De poursuivre, « à la sortie, la cour n’était pas fermée mais il y avait des pick-up stationnés remplis par les citoyens qui cherchaient à se sauver. Donc, nous qui étions dans le 2ème groupe après les premiers, on est venu les trouver mais sans accès parce qu’il n’y avait pas de chauffeurs pour conduire ces voitures. Donc la 3ème équipe c’est-à-dire ceux qui nous suivaient, ont commencé à marcher sur nos têtes pour se trouver dehors. C’est dans cette circonstance que j’ai perdu ma grosse caméra de marque Panasonic, mon téléphone, mes cartes de presses, tout ce que j’avais comme matériels, y compris mon gilet à travers quoi on pouvait m’identifier parmi les personnes versées par terre, les gens m’ont tout enlevé. » Précise la journaliste avant de dénoncer l’abandon de la sécurité de la population par les autorités.
« Ce qui m’a beaucoup énervé, c’était le taux de minorité de la sécurité. Parce que nous savons à des évènements pareils, nos autorités doivent prendre l’exemple sur les pays voisins. Une telle organisation au stade du 03 Avril qui est inachevé, on ne peut pas envoyer des nombres de personnes sans renforcer la sécurité. Donc, l’Etat aussi doit prendre ses dispositions surtout en faveur des journalistes. Parce qu’on est trop bafouillés. À des endroits comme ça, je crois que si la police ou la gendarmerie est en train de sauver les autorités, c’est bien sûr le moment aussi pour eux de protéger la presse. Parce que tout ce que nous sommes en train de faire, c’est pour accompagner leur pouvoir. Mais si nous n’avons ni accompagnement ni sécurité, ah là, ça nous ramène à comprendre que ce que nous faisons, est inutile. » s’insurge Maïkan Fofana
Depuis N’Zérékoré, Foromo BEAVOGUI pour lolaplus